InFOrmation syndicale

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28 septembre 2011

JEAN-CLAUDE MAILLY ET DIDIER BERNUS AU CHU DE NANTES

Dès 9 heures du matin à leur arrivée à Nantes le 13 septembre, Jean-Claude Mailly et Didier Bernus, secrétaire général de la Fédéra tion des services et de santé, étaient attendus par les responsables de la section FO du CHU pour une entrevue avec la directrice de l'établissement.

Une entrevue dont il est ressorti que cette dernière, comme aujourd'hui la plupart des directeurs d'hôpitaux, craint (le problème est suraigü à Nantes... et aussi à Saint-Nazaire), d'avoir à gérer budgétairement le CHU en 2013 et les années suivantes dans des conditions encore plus mauvaises qu'aujourd'hui. Notamment du fait de la "tarification à l'acte" (T2 A).


En effet, comme devaient le rappeler Didier Bernus et Jean-Claude Mailly lors de leur conférence de presse en présence de Patrick Hébert, et ensuite à l'AG des hospitaliers FO qui se tint dans l'après-midi au CHU, les budgets hospitaliers sont tailladés par les deux lames du ciseau de la rigueur :
  • D'une part l'ONDAM (enveloppe budgétaire accordée aux établissements suite aux "réformes" Juppé-CFDT de 1995) est une enveloppe "fermée", dont l'insuffisance par rapport aux besoins génère des déficits artificiels,
  • D'autre part la "T2A" mise en place en 2005, sans supprimer le carcan de "l'enveloppe", institue une tarification annuelle de chaque acte médical et chirurgical.

Mais d'une année à l'autre la tarification de l'acte peut être soumise à des variations, avec le risque de relèvement insuffisant, voire de révision à la baisse. Dans ces conditions, impossible pour les hôpitaux de voir et de programmer leur avenir sur le long et moyen terme, car le court terme lui-même est incertain, et il faut naviguer à vue. Or, pour en revenir au cas particulier du CHU de Nantes, il faut savoir que la "règle d'or" imposée, c'est le retour à l'équilibre pour la fin 2012. D'où l'exigence de FO d'abandon de la "T2A".

Cette exigence est d'autant plus justifiée que si la T2A devait "booster" la course à la réduction des coûts, ce serait d'abord au détriment des conditions de travail des personnels... Alors que celles-ci sont d'ores et déjà plus qu'insupportables : "J'ai vu des gens usés" devait déclarer aux journalistes J.C. Mailly au sortir de sa visite avec Didier Bernus des "urgences" et de la blanchisserie du CHU.

Transposition de la RGPP au secteur public hospitalier, la loi de 2009 "Hôpital, patients, santé et territoires", c'est de plus la marche à la privatisation et à la "clientélisation" des patients devait souligner Didier Bernus, rappelant qu'en la matière, la pointe avancée n'était autre que la Cité sanitaire nazairienne.

En conséquence, dans la fonction publique hospitalière, FO a toutes raisons d'aborder les élections du 20 octobre en pointant "FO l'indépendance, FO la différence" par rapport à certaine "Intersyndicale", qui, depuis le 18 août dernier, a fait de la "réduction des déficits"... sa priorité "revendicative" ... "unitaire".