InFOrmation syndicale

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27 mars 2012

SYNDICAT NATIONAL DES LYCEES ET COLLEGES : FLUX D'ADHESIONS A FO

Issu de la "Fédération des professeurs de des Lycées" constituée en 1905, le SNALC perpétuait dans l'enseignement secondaire, ce jusqu'aux élections du 20 octobre dernier dans la fonction publique d'Etat, une tradition syndicale républicaine et laïque, mais "autonome" , c'est-à-dire (comme la FSU et l'UNSA d'ailleurs) hors de toute "confédéralisation" au sein d'une organisation interprofessionnelle.

Si les accords de Bercy de 2008, pendant dans la Fonction publique de la "Position Commune" MEDEF-CGT-CFDT pour le privé, avaient pour objectif premier l'élimination à terme de FO du "paysage syndical", ils avaient aussi pour objectif collatéral la mise à mort immédiate (dans la foulée des élections du 20 octobre 2011) de la CFTC et de la plupart des syndicats "autonomes" de la fonction publique, dont en particulier le SNALC.

Tirant les conclusions de la mise en place de ce dispositif liberticide de "Bercy" et de sa transposition législative en 2010, Bernard Kunz, ex-président national du SNALC, en conclut que l'heure était venue pour son organisation de rejoindre Force Ouvrière, dont l'attachement à l'indépendance, à la laïcité et à l'Ecole de la République est notoire. Ce qu'il fit en mai 2011, accompagné d'un nombre significatif de militants du SNALC, après avoir été mis minorité au sein de son syndicat, tandis qu'une nouvelle direction du SNALC prenait le parti aventureux d'aller aux élections d'octobre 2011 sous la bannière du syndicat autonome, flanqué de quelques alliés de circonstance aux potentialités électorales et militantes insignifiantes.

Comme c'était prévisible, le résultat des élections de représentativité d'octobre fut sans appel : zéro siège au Comité technique ministériel de l'Education pour le SNALC et la fédération dont il était le pivôt (la CSEN - "Confédération Syndicale de l'Education nationale").

Du coup, inévitablement, à tous les échelons du SNALC, la question du passage à FO se trouve de nouveau posée, en "interne", ou même déjà sous forme de déclaration publique. Ainsi, à l'unanimité, le bureau du SNALC de l'académie de Versailles (celle de métropole où l'influence du syndicat est la plus forte) a lancé le 14 février dernier un appel à rejoindre FO.

Pour contrer ce processus, la nouvelle direction du SNALC a riposté par l'envoi massif aux enseignants d'une lettre polémique, et même injurieuse, à l'encontre de FO : " SN-FO-LC : impuissance, tromperies, aveuglement".Les raisons de cette "charge" contre Force Ouvrière ?

Une hostilité de principe à toute adhésion ou à toute alliance avec une organisation syndicale "représentative" dans l'Education Nationale ? A priori non, puisque cet aspect des choses n'est pas évoqué.

Des "fondamentaux" SNALC soudainement devenus inconciliables avec ceux traditionnels de FO ? Les auteurs du brulôt n'osent pas se risquer sur ce terrain, se sentant même obligés de rappeler leur attachement à "l'école de la République" et leur dégoût du "pédagogisme" de mode.

Alors le but de l'opération ? Peut-être, voire même sans doute, tenter d'empêcher aujourd'hui les militants du SNALC de rejoindre FO, pour mieux les conduire demain (après les présidentielles), dans un front politico-syndical avec la FSU : assez lourdement, les polémistes anti-FO s'exercent à "féliciter" la FSU pour son succès aux élections du 20 octobre (dont la FSU est pourtant est la perdante notoire) .

Cela quand bien même les nouveaux "féliciteurs" de la FSU doivent concéder pudiquement "l"hétérogénité pédagogique" de "l'organisation syndicale" "félicitée" !- Cela quand même aussi en la circonstance, il leur faut feindre d'oublier que c'est la FSU, principale instigatrice des accords de Bercy, qui a mis en place la guillotine liberticide dont le couperet s'est abattu sur le SNALC le 20 octobre dernier !

Du coup, il y a un sérieux cactus dans l'opération : pas sûr que l'enthousiasme pour un front politico-syndical de "l'hétérogénité pédagogique" FSU soit au rendez-vous chez les profs attachés à la tradition syndicale du SNALC !

Notre camarade Olivier Rosier, secrétaire académique du SNETAA-FO, et issu lui-même du syndicalisme "autonome", se trouve être parmi les destinataires de la lettre de la nouvelle direction du SNALC.
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