InFOrmation syndicale

1er MAI "JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE DES TRAVAILLEURS" À 10H30 PLACE DE BRETAGNE AVEC FO CGT FSU SOLIDAIRES --- 22 AU 24 MAI STAGE "JE NÉGOCIE" --- 28 AU 30 MAI STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- ...

26 avril 2012

PRIONS! LES FARINES ANIMALES REVIENNENT

Tremblante du mouton, vache folle, encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST), Creutzfeldt-Jakob et autres maladies neurodégénératives à prions (protinaceous infectious only particle, une protéine considérée comme le plus petit agent infectieux connu) ou agents transmissibles non conventionnels (ATNC) font leur retour dans les médias. 

L’occasion leur en a été donnée avec les débats déclenchés autour de l’éventuelle autorisation de l’utilisation des farines animales pour nourrir les animaux destinés à l’alimentation, une pratique interdite dans l’Union européenne et en France à la suite du scandale de la «vache folle». En effet, la Commission européenne, après en avoir ruminé le projet dès 2008, a lancé, à l’été 2010, l’idée de lever cette interdiction en ce qui concerne les porcs, poissons et volailles. Principaux motifs invoqués: l’apparition d’un nouveau type de farines animales et la diminution de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, maladie de la vache folle) chez les bovins.

En France, le Conseil national de l’alimentation (CNA) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) ont été chargés de plancher sur le sujet. Et ont délivré deux avis opposés. Alors que la seconde s’y était montrée défavorable, le 16 novembre 2011, le premier s’est déclaré, le 2 décembre, pour la réautorisation partielle. Les conclusions du CNA ont été jugées «étonnantes» par ConsoFrance, dont fait partie l’AFOC. S’élevant contre toute velléité de réintroduction de ces farines animales, désormais appelées, de manière plus présentable, protéines animales transformées (PAT), ConsoFrance a souligné, le 5 décembre dernier, qu’il n’existe à ce jour aucune garantie de l’innocuité de ces dernières, «pas plus que d’acceptabilité sociale en France de l’utilisation de ces déchets», constitués en fait de sous-produits de l’élevage animal et de la pêche, inutilisables pour la consommation par l’homme. Ce serait une nouvelle fois tenter de rouler le consommateur dans la farine.
___ __ _
Article paru dans FO Hebdo n°3029 - Abonnement à FO-Hebdo
AFOC : http://www.fo44.org/p/afoc.html