InFOrmation syndicale

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05 décembre 2012

Édito: QUAND OUTRE-MER RIME AVEC FORCE OUVRIÈRE

Éditorial de Jean-Claude Mailly

Force Ouvrière est présente dans tous les départements, y compris outre-mer. La semaine dernière avec Michelle Biaggi, Secrétaire confédérale chargée de l’Organisation et de l’Outre-Mer, nous avons ainsi assisté à deux congrès: celui de l’Union territoriale en Nouvelle-Calédonie et celui de Wallis-et-Futuna.


Nos camarades, à l’autre bout du monde, font vivre l’indépendance et la liberté syndicales. En Nouvelle-Calédonie, parmi les problèmes rencontrés figure celui du dialogue social. Les règles locales de représentativité syndicale introduites en 2006 ont conduit à la disparition de sept syndicats sur quatorze. De nouvelles modifications sont encore envisagées. Comme en métropole, nos camarades s’y opposent.

Les relations conflictuelles entre Force Ouvrière et le directeur du travail (fonctionnaire d’État) sont palpables. Elles touchent au point précité ainsi qu’à des modifications en matière de dialogue social, où l’on évoque (vieille revendication patronale) la création d’un conseil d’entreprise fusionnant DP/CE et CHS-CT. Invités au congrès, des militants d’autres organisations ont décidé de rejoindre Force Ouvrière.

À Wallis-et-Futuna, le congrès de l’Union territoriale s’est concentré sur les questions relatives au développement économique, à l’emploi et la formation, à la santé et aux retraites.

La situation n’a rien à voir avec celle existant en métropole. Si la santé y est gratuite, l’hôpital manque de moyens financiers, matériels et humains. Le droit coutumier continue à tenir une place importante, conduisant, par exemple, à des situations atypiques dans les domaines du foncier ou de la fiscalité.

Comme en Nouvelle-Calédonie, les militantes et militants wallisiens-et-futuniens y font entendre leurs revendications. L’une des forces et spécificités de Force Ouvrière est que dans chaque département ou territoire, nos camarades affichent clairement leur appartenance à Force Ouvrière. Ils ne sont pas, comme d’autres, associés ou accolés à d’autres organisations, ils sont Force Ouvrière et en sont fiers.

Nous avons également, entre les congrès, rencontré les représentants de l’État et du territoire, dans les deux cas nous avons pu discuter largement avec les militantes et les militants.

La semaine dernière fut aussi celle des annonces diverses sur l’avenir d’ArcelorMittal à Florange.

Force Ouvrière a soutenu l’annonce de nationalisation temporaire, destinée à garantir l’intégralité et l’avenir du site.

In fine, le gouvernement a reculé et a passé un accord avec Mittal qui, s’il écarte l’annonce de plan social, risque aussi d’être de la poudre aux yeux. Mittal n’en est pas à son coup d’essai. À la fermeture de Gandrange, il avait par exemple annoncé un investissement de 320 millions d’euros sur Florange, qui n’a pas eu lieu.

C’est à juste titre que nos camarades de Florange sont amers.

Enfin, une stratégie industrielle de la part de l’État ne peut se résumer à de la cacophonie.

Si l’on devait comparer le gouvernement à un orchestre, il serait quelque peu désarticulé, chacun jouant sa propre partition. Ne fait pas du free jazz qui veut!