InFOrmation syndicale

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17 janvier 2013

Emploi: UN ACCORD MIRACLE PARÉ DE MILLE VERTUS…


L’accord sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi est présenté par ses promoteurs comme une révolution copernicienne du dialogue social et les bonnes fées sont nombreuses à se pencher sur le berceau du nouveau-né.


Le MEDEF et la CFDT se sont logiquement enthousiasmés puisqu’il s’agit d’assurer le SAV d’un accord qu’ils ont signé. Mais c’est du côté gouvernemental que les louanges les plus poignantes ont été émises.

Ainsi, pour le Premier ministre, c’est carrément l’accord «le plus important depuis trente ans», tandis que le ministre du Travail y voit un «grand et bel accord», qui va mettre en place «des outils contre le chômage» et contribuer «à changer l’image de la France à l’étranger».

Sur sa lancée, Michel Sapin s’inscrit dans la vulgate patronale selon laquelle faciliter le licenciement favoriserait l’emploi en estimant: «Je pense que la peur de l’embauche va sauter.»

UN DERNIER POUR LA ROUTE?

Autre bizarrerie: si l’accord est aussi présenté comme la naissance d’une nouvelle forme, plus moderne, de dialogue social, peu d’observateurs se sont penchés sur les conditions de sa validité. Pour l’heure, il devra être signé par au moins trois syndicats sur cinq, soit les conditions en vigueur depuis 2003. Mais d’ici quelques mois, celles-ci vont disparaître, nouvelles règles de la représentativité syndicale obligent. Ironie du sort, pour certains des signataires, il s’agira peut-être de l’ultime accord interprofessionnel signé. Un dernier pour la route?
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Article paru dans FO Hebdo n°3058