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18 septembre 2013

Santé - UNE PÉTITION CONTRE UNE SÉCU À DEUX VITESSES

Ils pensent que notre système de Sécurité sociale solidaire et égalitaire est menacé par une privatisation qui ne dit pas son nom et ils réclament «un débat public sur la santé». 
À l’initiative du professeur Grimaldi, diabétologue, qui a plus d’une fois pris position pour défendre l’hôpital public, plus de cent quarante personnalités, parmi lesquelles hommes politiques de tous bords et médecins de renom, ont signé une pétition publiée le 25 août par le quotidien Le Parisien.

PRIVATISATION RAMPANTE 

Depuis une décennie, notent les signataires, «le choix a été fait de transférer progressivement la prise en charge des soins courants (c’est-à-dire hors hospitalisation et hors affections de longue durée) vers les assurances dites “complémentaires” (mutuelles, institutions de prévoyance et assureurs privés)». Des organismes qui sont «moins égalitaires» et «moins solidaires» puisque leurs tarifs ne sont pas homogènes. Les pétitionnaires constatent qu’«aujourd’hui, la Sécurité sociale ne rembourse plus qu’environ 50% des soins courants et bien moins encore pour les soins d’optique, dentaires et d’audio-prothèses».

«Si l’on poursuit dans cette voie, la protection sociale ne prendra bientôt plus en charge que les patients les plus démunis et les malades les plus gravement atteints, s’alarment-ils. Nous sommes en train de passer, sans débat démocratique, d’une logique de prise en charge solidaire pour tous à une logique d’assistance pour les plus pauvres et d’assurance pour les plus riches.»

Cet appel intervient alors que le chef de l’État, François Hollande, a promis l’année dernière de généraliser l’accès à une couverture complémentaire santé à l’ensemble des Français d’ici à 2017. Et que l’Accord national interprofessionnel (ANI) obligera tous les salariés à avoir une complémentaire d’ici à 2016. Une avancée en trompe l’œil? «On habitue peu à peu les Français à souscrire obligatoirement à une complémentaire santé», estime le Pr Grimaldi dans une interview au Parisien, «c’est la première marche vers une dissolution de la Sécu obligatoire».
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Article paru dans FO Hebdo 3085