Avec le soutien public de 500 syndicalistes et démocrates, le Comité International Contre la Répression (CICR) avait convié Elie Domota, le leader guadeloupéen du LKP (Collectif contre l'exploitation sur l'île) à tenir du 11 au 15 juin 2012 cinq conférences d'information en Métropole, dont l'une à la Bourse du travail de Nantes le 13 juin.
Au cours de son intervention et dans l'interview qu'il avait accordée à L'Ouest Syndicaliste, Elie Domota s'inquiétait des non-réponses de Madame Taubira, la nouvelle Garde des Sceaux du gouvernement Hollande-Ayrault, aux multiples courriers du CICR et du LKP lui demandant de stopper la politique judiciaire, à fort relent néo-colonialiste, de ses prédécesseurs sarkozytes.
Et au vu, non seulement de la poursuite, mais, plus grave, de l'aggravation de la répression à l'encontre des militants syndicalistes et des démocrates guadeloupéens (avec, cerise sur le gâteau, menaces contre leurs avocats), Elie Domota de conclure : "Décidement, le changement, c'est PAS maintenant".
Un an et demi plus tard, à l'évidence, le "changement", c'est moins que jamais "maintenant" (notamment avec la pratique systématisée des tests ADN sur les syndicalistes). D'où la ènième "lettre ouverte" que le comité national vient d'adresser à la médiatique Garde des Sceaux, pour la mettre devant ses responsabilités face à la criminalisation de l'action syndicale sous les tropiques. Ce au profit des exploiteurs/descendants des grandes familles coloniales-négrières des siècles passés.