InFOrmation syndicale

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14 mars 2014

Assemblée Générale des Hospitaliers nantais et nazairiens - 18~20 février 2014


Les assemblées générales des Hospitaliers FO nantais et nazairiens, qui  ont chacune réuni entre 70 et 80 militants, se sont tenues les 18 et 20 février derniers, en présence de Luc Delrue, secrétaire fédéral de la "Branche Santé" de la Fédération des services publics et de santé, de Jean-Jacques Péaud, secrétaire régional, ainsi que de Gérard Caillon, secrétaire départemental des services de santé et également secrétaire de l'Union Locale FO de St-Nazaire. 
A suivre, l'interview de Luc Delrue, secrétaire fédéral de la Branche Santé de la Fédération des Services Publics

Michel Le Roc'h et Bruno Cailleteau, secrétaires-adjoints de l'UD, représentaient cette dernière à l'AG nantaise ; et Michel Le Roc'h participa à l'assemblée générale nazairienne, qui fut marquée par un passage de témoin au secrétariat du syndicat : à Rachèle Barrion, appelée à de nouvelles missions fédérales, succède Nathalie Pouhaut, entourée d'un bureau syndical renouvelé.



Interview de Luc Delrue, secrétaire fédéral de la Branche Santé de la Fédération des Services Publics

Qu'as-tu retenu des deux assemblées militantes où tu représentais la Fédération FO des services publics et de santé ?
D'abord, au niveau militant, que nos syndicats hospitaliers nantais et nazairien se portent bien, la forte participation des syndiqués aux deux AG en étant la conséquence et l'illustration.
A St-Nazaire comme à Nantes, j'ai ressenti la même détermination de nos camarades à renforcer le syndicalisme indépendant, à réaliser de nouvelles adhésions par l'action revendicative en faisant le lien entre le "burn-out" des personnels dans les services et l'étranglement budgétaire du service public hospitalier.
Ce qui fera ma transition avec le second volet de ma réponse à ta question. A Nantes comme à Saint-Nazaire, nos camarades sont convaincus, de longue date d'ailleurs, que seule la création du rapport de force peut contraindre leur direction locale, l'Agence régionale de santé, et en dernier ressort le ministère, à lâcher des postes pour pallier les sous-effectifs dans les services où ils sont les plus criants, et a fortiori pour faire échec aux plans dits de "retour à l'équilibre" assortis de dizaines, voire de centaines de suppressions d'emplois.
Une large part des débats de l'AG nazairienne a été consacrée à la préparation de l'assemblée des personnels convoquée par l'intersyndicale FO-CGT-CFDT (oui, même la CFDT!) du 26 février à la Cité sanitaire, où _ pour résorber les déficits artificiellement créés et résultant d'abord du "loyer" exorbitant à payer au promoteur Eiffage dans le cas du "Partenariat Public Privé" local_ la suppression de 50 postes, assortie d'autres "économies", vient d'être annoncée.
A Nantes, dans le cadre du transfert du CHU sur "l'Ile de Nantes", ce ne sont pas 50, mais 500 postes qui doivent être liquidés.
Ce alors que la situation actuelle est déjà insupportable, puisque les personnels de trois unités de l'établissement sont en grève, soutenus, et c'est significatif du basculement que l'on observe un peu partout dans le corps médical, par nombre de chirurgiens et toubibs.

Mais peut-on gagner la partie hôpital par hôpital ?
Evidemment non. La défense de l’hôpital comme celle de la sécurité sociale est l’affaire de toute l’interprofessionnelle.
Concernant les revendications des hospitaliers, la Fédération a réuni à Paris, le 24 septembre dernier, les délégués FO (ils furent 120) des établissements exposés à des difficultés financières et des plans de retour à l’équilibre. Il fallait faire la jonction entre tous les mouvements et grèves en cours dans les hôpitaux : St-Nazaire et Nantes, et aussi, pour ne citer que les cas les plus récents, Mâcon, Carcassonne, Guémené-sur-Scorff, etc.
Ce même 24 septembre une délégation nationale a porté les cahiers de revendications au cabinet de la ministre et lui a signifié qu’il  fallait arrêter de détruire l’hôpital.
Partout dans le pays, les hospitaliers FO sont mobilisés dans la préparation de la grève et des manifestations interpro du 18 mars.
Ce d'autant que les dépenses de santé sont prioritairement visées par les 50 milliards "d'économies" du "Pacte", scélérat, "de Responsabilité".