InFOrmation syndicale

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20 mars 2014

Assemblée Générale des Personnels des Organismes sociaux - 18 février 2014


Un peu plus d'une trentaine de syndiqués de la Sécurité sécurité sociale ont participé à l'assemblée générale annuelle du Syndicat des organismes sociaux de Loire-Atlantique, qui s'est tenue le 18 février dernier, en présence de Michel Rochette, secrétaire général de la section fédérale FO des Organismes Sociaux, et de Michel Le Roc'h, secrétaire-adjoint de l'UD.
A suivre, l'interview de de Michel Rochette, secrétaire général de la section fédérale FO des Organismes Sociaux

Le secrétaire du syndicat départemental, notre camarade Jean-Jacques Leblay, a pu faire état dans son rapport moral de la confirmation en 2013 de la montée, déjà observée en 2011-2012, du nombre des syndiqués.
Une tendance qui devrait se poursuivre en 2014, puisque nos camarades viennent de créer une nouvelle section à la Caisse primaire d'assurance-maladie, avec une percée militante sur Saint-Nazaire. Ceci même si des efforts d'organisation et de mobilisation de tous les syndiqués demeurent à accomplir.
Ce renforcement du syndicat départemental est le corollaire de son intense mobilisation continue au service des intérêts particuliers et collectifs des travailleurs, tant au niveau des organismes de sécu qu'au niveau interprofessionnel. Le syndicat a été et continue d'être de tous les rassemblements, grèves et manifestations initiés par la Confédération, la Fédération des employés et cadres Force Ouvrière et/ou par l'UD-FO : contre l'ANI MEDEFDT puis la contre-réforme Ayrault des retraites l'année passée, et le 29 janvier avec la montée d'une délégation au meeting confédéral.
L'objectif qui focalise désormais toutes les énergies est bien sûr la réussite, nationale en premier lieu, et aussi locale, de la grève du 18 mars.



Interview de Michel Rochette, secrétaire général de la section fédérale FO des Organismes Sociaux

"La Sécu vaut bien une grève" avait prévenu, voilà presque 20 ans, la CGT-Force Ouvrière. S'en était suivie, à  l'appel de FO, ralliée par la CGT, la grande manifestation nationale du 28 novembre 1995, elle-même relayée par la vague de grèves et de manifestations de décembre 95 contre le "Plan Juppé-CFDT".
L'Histoire se répète-t'elle avec le "Pacte de responsabilité" Hollande et les 50 milliards de coupes claires annoncées ?
Les grèves de novembre-décembre 95 avaient fait échec au volet contre-réforme des retraites du Plan  Juppé.
En reprenant le chantier que Juppé avait dû abandonner, Fillon s'est heurté,  tant en 2003 qu'en 2010, à des grèves et manifestations d'une ampleur sans précédent depuis mai 68, pour faire passer en force ses "réformes".
Et si, l'année dernière, le gouvernement Hollande-Ayrault a pu éviter la confrontation avec la rue, il demeure que sa "réforme" des retraites, sur-aggravant celles de Fillon, a laissé des traces dans la classe ouvrière et la jeunesse, accumulant ainsi les potentialités de choc social redouté par le gouvernement lui-même.
En accédant à la vieille revendication du patronat de suppression des cotisations sociales patronales familiales (36 milliards), et en l'assortissant de l'annonce de 50 milliards de coupes dans les "dépenses publiques", le gouvernement porte à la Sécu un coup de poignard dont la gravité historique surpasse sans doute celle du Plan Juppé.
C'est en avril, une fois passées les élections municipales - prudence électoraliste oblige, que sera présenté aux contribuables et assurés sociaux le solde la facture correspondant au plus beau cadeau jamais offert au MEDEF.
Et le gouvernement tapera d'autant plus fort que pèsent sur lui la tutelle et les diktats de Bruxelles. Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a déclaré le 10 février dernier : "Nous pouvons accorder une prolongation pour la correction du déficit excessif une fois que nous observons dans les faits qu'un pays a mis en œuvre des réformes économiques réelles et sérieuses, qui rehaussent la compétitivité, le potentiel de croissance et la pérennité des finances publiques". En clair : un nouveau délai ne sera accordé à la France, pour rentrer dans les clous du pacte européen de stabilité, qu'après mise en oeuvre d'un plan d'austérité drastique.
Or, les marges de manoeuvre étant limitées au niveau du budget de l'Etat, c'est en premier lieu la protection sociale qui sera dans la mire. "Les dépenses d’assurance-maladie – 185 milliards par an – figurent en tête de la liste", annoncent ainsi Les Echos du 18 février.

Quid de l'impact de cette politique orchestrée de destruction de la Sécu pour les personnels de cette institution paritaire ?
C'est justement la question au coeur de l'appel à la grève le 18 mars qu'avaient lancé le 13 janvier dernier les fédérations syndicales de la sécu, mobilisées contre le gel de la valeur du point, la suppression de 15 000 emplois depuis 2004 "le pire pouvant être à venir", l'interdiction de toute embauche en CDI jusqu'à nouvel ordre, etc., et pour la défense de la convention collective de la Sécu.
A l'initiative de notre confédération, ce 18 mars 2014 est devenu interprofessionnel, ralliant notamment la CGT, et, à l'instar du 28 novembre 1995, rappelant avec force que, plus que jamais, "la Sécu vaut bien une grève".