InFOrmation syndicale

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05 mars 2014

CHU : soutenus par les toubibs, les personnels du "Pôle Tête et Cou" contraignent au recul la direction

Deux services du CHU sont en grève depuis la fin janvier (et fonctionnent de ce fait avec des personnels requis) : les "pôles" "hépato-gastrologie" et "tête et cou". 
La crise dans ces deux services vient du fait qu'ils constituent en quelque sorte les premiers wagons de la mise en oeuvre du projet de la direction et du ministère de la santé de suppression de 500 postes dans le cadre du prochain transfert du CHU sur l'Ile de Nantes.

La dégradation des conditions de travail devient telle à l'hôpital  que le fonctionnement en sous-effectifs permanents, en plus de provoquer les "burn-out" des personnels soignants, en vient à franchir le seuil au-delà duquel non seulement la qualité des soins est en péril, mais également la vie des patients en danger. (L'augmentation des patients pris en charge par un soignant va de 25 à 33 % selon les services.)

C'est le sens d'un courrier adressé par plusieurs praticiens à la direction, et qui, à l'initiative de FO, a fait l'objet d'une transmission à l'Agence régionale de santé ainsi qu'au Préfet.

Les auteurs soulignent et alertent : " (...) Malgré l'investissement des équipes infirmières et aides-soignantes, qui est reconnu par tous les médecins du Pôle, nous avons déploré l'an passé au moins deux décès pour lesquels un retard de prise en charge dans une situation de faible effectif soignant a été souligné lors de revues de mortalité-morbidité".

Rappelant le contenu du courrier précité, FO a déclaré au comité technique d'établissement qui s'est tenu le 24 février : "FO réaffirme l'absolue nécessité de maintenir les effectifs infirmiers diplômés d'Etat et aides-soignants, et donc le ratio soignant/soignés", de jour comme de nuit, dans l'ensemble des services, et en particulier sur le "Pôle Tête et Cou".

(...) La marche forcée vers un taux d'ambulatoire à 60% (alors que dans les CHU la FHF elle même affirme que 48% sera le maximum) ne doit pas mettre en péril la vie des patients les plus fragiles".

C'est dans ce contexte que la grève du personnel du Pôle Tête et Cou, tous grades confondus, vient de permettre une première victoire : le renfort d’une infirmière le week-end et la non-création de 4 lits supplémentaires sans affectation de moyens humains supplémentaires en proportion. Mais rien hélas pour les aides-soignantes !