InFOrmation syndicale

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23 octobre 2015

Pour l’arrêt de l’austérité imposée à la santé

Réunie le 22 septembre à l’Union locale de Saint Nazaire, la Commission du Groupement départemental des services de Santé a discuté de la situation inquiétante dans les établissements de santé et, sur cette base,a rédigé un appel à la grève du 1er octobre.



Alors qu’un grand nombre d’établissements connaissent d’importants déficits, liés à des manques de moyens financiers, le gouvernement fait débattre les chambres parlementaires nationales sur le projet de loi de modernisation de la santé proposé par la ministre Mme Touraine.

Cette loi s’inscrit totalement dans les plans d’austérité imposés par le gouvernement sous couvert des injonctions de l’Europe. Si elle est adoptée, ce seront encore des coupes budgétaires imposées aux établissements et la suppression de 22 000 postes.

En Loire-Atlantique, plusieurs établissements se sont vus refuser leurs budgets par l’ Agence régionale de Santé (ARS) et les directions concernées doivent revoir leurs copies et tenter de gratter à nouveau les fonds de tiroirs.

Les déficits cumulés dans le département approchent les 30 millions d’euros. Pour exemple : C.H. de Saint-Nazaire 10 millions d’€/ C.H. Savenay 580 000 d’€ / C.H. Guérande 270 000 d’€ / Loroux-Bottereau Vertou 1 million d’€ / E.P.M.S. Saint-Brévin projection à 3 millions d’€ fin 2015 / I.M.E. Saint-Brévin 1 million d’€ / CHS Blain 1 million d’€ / Foyer Pontchâteau 350 000 €/ etc.

Les situations budgétaires des autres établissements, qui sont encore en équilibre, s’annoncent de plus en plus précaires et des mesures de restrictions financières leur sont déjà imposées.

Partout dans les établissements du département, qu’ils relèvent du sanitaire, du social ou du médico-social, du public comme du privé, les diminutions d’effectifs sont présentes, les conditions de travail  et de prises en charge des malades et / ou résidents sont gravement dégradées.

Partout dans ces établissements, les taux d’absentéisme explosent, les non remplacements des arrêts n’amènent que des sous-effectifs au quotidien et débouchent sur des glissements de tâches.

Partout dans ces établissements, il est imposé une augmentation de l’activité s’opposant aux fermetures de lits imposées ou annoncées.

Partout dans ces établissements, les règles statutaires sont détournées voire bafouées (avancements, réglementation du temps de travail, congés annuels, les RTT, les repos hebdomadaires).

Dans le département, Force ouvrière a alerté à plusieurs reprises le Préfet et l’ARS sur ces situations portant de graves atteintes à la population en matière d’offres de soins, mais aussi auprès des salariés du public comme du privé qui subissent physiquement et psychologiquement ces graves atteintes. Malheureusement, ils n’ont jamais pris en considération réellement l’ampleur dramatique de la situation.

Aujourd’hui, il s’agit là d’une véritable alerte, qui justifie l’appel commun CGT-FO, CGT et SUD à la grève dans tous les hôpitaux, pour exiger :
  • L’abandon du pacte de responsabilité qui impose l’austérité budgétaire à tous les hôpitaux ;
  • Le retrait du projet de loi de modernisation de la santé de Mme Touraine ;
  • L’arrêt immédiat des suppressions de lits ;
  • Le maintien des postes et les créations d’emplois nécessaires (titularisation des contractuels) ;
  • Le maintien des acquis statutaires (avancement à la durée intermédiaire, jours RTT…)L’augmentation générale des salaires.