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04 mai 2017

STX : Vente à Fincantieri, le gouvernement lâche le chantier naval

Le quinquennat de François Hollande s’achève comme il a commencé : au mieux par une capitulation, au pire par une ignominie. Quarante-huit heures après avoir fait miroiter la possibilité d’une nationalisation provisoire du chantier naval de Saint-Nazaire, le gouvernement a avalisé la signature d’un accord de principe avec le groupe italien Fincantieri, qui a eu lieu le 12 avril dernier. 
Les 66,66 % des parts du capital de STX France, mises en vente par le Tribunal de Séoul, seraient donc bradées pour 82 millions d'euros. Un montant dérisoire, eu égard au savoir-faire du chantier et de ses salariés, ainsi qu'au carnet de commandes de celui-ci. Pour autant, rien n'est joué. 

Selon l'accord de principe signé le 12 avril dernier, l’état conserverait sa minorité de blocage, soit 33,34 % du capital, tandis que DCNS entrerait au capital de 12 % à 13 %. Fincantieri obtiendrait « seulement » une majorité relative, à hauteur de 48 %. « Victoire! », fanfaronne le gouvernement. En réalité, une fondation italienne bien mystérieuse, spécialisée dans les œuvres caritatives (!), récupérerait les 6 % restants. Fundazione CR est basée à Trieste… la ville où siège Fincantieri ! Et dans huit ans, cette fondation pourrait vendre ses parts à Fincantieri... qui obtiendrait la majorité absolue. Enfumage !

Cet accord n’apporte aucune garantie sur l’avenir du site et de ses emplois: « La protection de nos emplois [est] pour 5 ans, alors que notre carnet de commandes est plein pour les 10 ans à venir », a notamment rappelé Nathalie Durand-Prinborgne pour FO STX, dans une déclaration lue le 19 avril dernier en séance du comité d’entreprise. Cette dernière se tenait en présence de Giuseppe Bono, directeur de Fincantieri. Notre camarade a ensuite conclu :  «FO maintient et réaffirme sa revendication de nationalisation même transitoire, mais française et non italienne, afin de garantir  le maintien et développement des emplois en CDI sur le site ; l’amélioration de nos rémunérations et de nos garanties sociales ; la poursuite et développement du carnet de commande et toutes les activités sur le site…»

Car rien n'est joué. La signature du compromis de vente n'a pas encore eu lieu et l'état conserve un droit de préemption de deux mois à compter de cette signature.
Par ailleurs, les principaux clients actuels du chantier, les armateurs RCCL et MSC, qui assurent l'essentiel du carnet de commandes, viennent de se positionner pour un autre projet de reprise de STX France.
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