InFOrmation syndicale

29 AU 31 OCTOBRE STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- 4 AU 8 NOVEMBRE STAGE "FONCTIONNEMENT ET COMMUNICATION DU SYNDICAT" --- 16 AU 20 DÉCEMBRE STAGE "DÉCOUVERTE FO ET MOYENS D'ACTION DU SYNDICAT" --- ...

04 avril 2017

STX : FO reçue en audience au Ministère de l’Industrie

Le 16 mars dernier, avec l’appui de la fédération Métallurgie, une délégation FO a été reçue par trois représentants du Secrétaire d’état à l’Industrie à Paris.
A cette occasion, FO a exprimé ses inquiétudes et présenté les risques importants pesant sur l’avenir du chantier naval de Saint-Nazaire, les emplois et les garanties sociales en cas de rachat par le groupe italien Fincantieri. FO a clairement affirmé que ce rachat devait être rejeté par le gouvernement. FO a réaffirmé la revendication de nationalisation du chantier, y compris temporaire, et demande au gouvernement d’utiliser son « droit de préemption ». Une prochaine réunion est prévue pour le 10 avril prochain, sous réserve de l’actualité.


Les réponses non rassurantes du gouvernement

« Ce n’est pas forcément une mauvaise chose... »
Les représentants de l’état ont indiqué que les échanges se poursuivaient entre l’état et Fincantieri sur la répartition de l’actionnariat. Les négociations seraient « difficiles » et la situation « un peu bloquée ». Un désaccord sur le prix de vente demeurerait par ailleurs entre le tribunal coréen et Fincantieri.
Le gouvernement dit se satisfaire des premières réponses de Fincantieri  concernant les garanties, mais il n’en donne aucune précision. Le Directeur de Cabinet va même plus loin en indiquant que le risque de chasse aux services en doublon de la part de Fincantieri « n’est pas forcément une mauvaise chose ». Tout cela ne présage rien de bon !

Le secret autour du « pacte d’actionnaires »
Les représentants du gouvernement ont été très évasifs concernant l’accès des syndicats au pacte d’actionnaires: « on n’est pas encore dans le détail de ces questions ». Le groupe coréen STX aurait refusé que soit communiqué aux représentants du personnel l’actuel pacte d’actionnaires, malgré les engagements du Président de la République de l’époque ! Il est fort probable qu’il en serait de même pour le prochain pacte d’actionnaires avec Fincantieri...

Le droit de préemption
Suite à une question concernant le droit de préemption par l’état des 66,7% détenus aujourd’hui par STX, les représentants de l’état ont indiqué que ce droit de préemption peut être exercé pendant les deux mois qui suivent l’établissement de la convention de rachat (ce qu’on appelle aussi le « signing ») entre le tribunal Coréen et Fincantieri.

L’inquiétude du gouvernement vis-à-vis du «climat social local»
Les représentants du Secrétaire d’état à l’Industrie ont interrogé la délégation sur le « climat social local ». Par cette simple question, le gouvernement exprime une inquiétude : ils redoutent une réaction des salariés. Il est donc encore temps d’empêcher que le dernier chantier naval du pays et les salariés soient victimes d’un nouveau prédateur.    n


Agir intersyndicalement pour la nationalisation !

La nationalisation, une question de rapport de forces
La position de Force Ouvrière est claire depuis le début. Du fait des risques sociaux et économiques élevés, FO refuse d’accompagner ou de soutenir l’actuel choix du gouvernement, qui accepte la reprise par Fincantieri.
Pour FO, il est possible d’imposer au gouvernement l’utilisation de son droit de préemption, afin de mettre le chantier naval de Saint-Nazaire sous la protection de l’état par la nationalisation, y compris temporaire, associée à la satisfaction de nos revendications :

  • Maintien et développement des emplois en CDI sur le site ;
  • Amélioration de nos rémunérations et de nos garanties sociales ;
  • Poursuite et développement du carnet de commande et toutes les activités sur le site : navires de croisières, navires militaires, EMR et Services…

Tirer les enseignements de 2010 et de 2012
En 2010 et en 2012, plusieurs actions et manifestations intersyndicales revendiquant la nationalisation du Chantier ont été soutenues par toutes les Unions départementales et la population. Ces mouvements ont été déterminants pour obtenir l’implication de l’état et ainsi sauver le Chantier Naval de Saint-Nazaire.
Sur ces bases, FO demeure disponible pour agir et mobiliser intersyndicalement.