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Le chiffre mis en avant ne correspond en effet qu’à une partie des demandeurs d’emploi, appelée «catégorie A» par Pôle emploi, à laquelle il faut ajouter quatre autres catégories.
Pour le mois de février dernier, la catégorie A était de 2.868.000 personnes, mais les catégories B à E comprenaient 2.019.000 personnes de plus, soit un total de 4.887.000 demandeurs d’emploi.
Il faut intégrer également le chiffre des DOM-TOM, bizarrement mis de côté dans la présentation habituelle, soit 268.000 personnes de plus pour les seules catégories A à C (pas de données disponibles pour les catégories D et E dans les DOM-TOM…). Nouveau total provisoire : 5.155.000 demandeurs d’emploi.
À quoi s’ajoutent les bénéficiaires du RSA.
La France comptait 1,87 million de foyers allocataires en juin 2011, dont 671.500 inscrits à Pôle emploi, alors qu’il s’agit, dans la quasi-totalité des cas, de personnes en recherche d’emploi. Soit 1.200.000 personnes de plus ; nouveau total provisoire : 6 millions 355.000 chômeurs.
Enfin, doivent être pris en compte tous ceux qui ne sont ni inscrits à Pôle emploi ni titulaires du RSA : jeunes de moins de 25 ans, demandeurs d’emploi radiés des listes et autres oubliés des statistiques officielles.
Ils constituent ce que les économistes nomment pudiquement « le halo du chômage » et sont évalués à un million de personnes.
Au final, la France compte au bas mot 7 millions 355.000 demandeurs d’emploi, soit trois fois plus que le nombre officiel qui ne représente que la partie émergée de l’iceberg chômage.
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Article paru dans FO Hebdo n°3026 - Abonnez-vous à FO Hebdo