InFOrmation syndicale

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26 septembre 2013

À CHACUN SA CONCEPTION DU SYNDICALISME


L'Éditorial de Jean-Claude Mailly

Comme annoncé, le Comité confédéral national de Force Ouvrière s’est tenu à Paris les 19 et 20 septembre derniers. 

Rappelant l’opposition de Force Ouvrière aux politiques économiques d’austérité en France et en Europe, la nécessité de défendre et consolider le service public républicain, l’urgence à préserver et développer l’emploi, le CCN s’est aussi concentré sur la nouvelle «réforme» des retraites, la sixième en vingt ans. 


Tout en relevant que les pressions exercées ont permis d’éviter certains dangers (dont la réforme systémique) et d’obtenir quelques avancées à confirmer (dont la pénibilité), les responsables de Force Ouvrière ne cautionnent pas un projet, en particulier sur l’allongement de la durée de cotisation dont ils revendiquent le retrait.

Le CCN rappelle en particulier qu’en vingt ans la durée de cotisation est passée de 37,5 ans à 43 ans!

Dans les jours à venir nous interpellerons les députés, y compris par une adresse publique et une pétition, et nous organiserons à Paris, le 15 octobre, un rassemblement de délégations départementales et de fédérations pour maintenir la pression.

La question de la durée de cotisation est le marqueur politique sur lequel le gouvernement se montre le plus intransigeant. C’est bien la preuve qu’il s’agit de répondre aux attentes des marchés financiers et des engagements d’austérité pris dans le cadre du pacte budgétaire européen.

De la même manière, le rôle du Comité de surveillance est le même que celui du Haut Conseil des finances publiques vis-à-vis des comptes publics: rentrer dans les clous des engagements européens.

Sur la question de la pénibilité, force est de constater que si la carrosserie est livrée, la cylindrée est trop faible et le réservoir trop petit. Au mieux, les salariés concernés partiront à... 60 ans au lieu de 62!

Comme cela est conforme à notre rôle et à notre pratique d’indépendance, nous discutons, exposons les avancées, mais contestons fermement les dangers dont nous demandons le retrait.

La CFDT considère, elle, qu’il faut seulement dialoguer. Contester et mobiliser, pour elle, serait du «syndicalisme de la désespérance». Il est vrai que depuis 2003 elle revendique l’allongement de la durée de cotisation! C’est le syndicalisme désintégré (ou des intégrés).

À chacun sa conception du syndicalisme!