InFOrmation syndicale

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20 janvier 2025

Plan social à Saunier Duval ECCI : « ni départs contraints, ni licenciements ! »

Après le premier coup de semonce de la grève de vingt-quatre heures du 14 octobre dernier, les quatre jours de grève consécutifs pour l’annulation du plan social (ni départs contraints, ni licenciements), du 28 au 31 octobre, ont marqué les esprits. Cela étant, la direction de Saunier Duval ECCI (Nantes La Haluchère) a décidé d’avancer au pas de charge pour supprimer 225 postes, dont un tiers en production. 

La grève a certes permis d’arracher une augmentation du montant des indemnités supra-légales de licenciement, mais le compte n’y est pas. FO considère que ce « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE) est nul et non avenu, tant économiquement que socialement, et en demande donc l’abandon. 

Une délégation du syndicat a d’ailleurs présenté ses arguments au ministère de l’Industrie, à Bercy, à l’occasion d’une audience obtenue par la Confédération le 18 novembre dernier.

En tout état de cause, la section FO de Saunier Duval ECCI, avec son syndicat des Métaux et son Union Départementale, avec le soutien de la Confédération et de la fédération des Métaux, appelle les salariés à maintenir la pression. C’est en maintenant cette ligne combative, malgré le contexte difficile, que FO se renforce dans l’entreprise. 

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POSITION ET ANALYSE DE FO

1 - Remise en cause du motif d'ordre économique du PSE
Après avoir annoncé en mai la suppression de 50 postes, essentiellement hors production, la direction a subitement annoncé début juillet la suppression de 250 postes (ramenés depuis à 225), dont un tiers en production.
Pourtant, au mois d’avril 2024, les anciens ministres Roland Lescure et Bruno Le Maire annonçaient la perspective de création de 45 000 emplois dans la production de pompes à chaleur, en application de la promesse fin 2023 d’Emmanuel Macron d’un million de Pompes à chaleur (PAC) produites en France.
Il s’avère par ailleurs, à la lecture des données économiques que les organisations syndicales auront fini par obtenir suite à une injonction de la Dreets, que la trésorerie de l’entreprise est bonne.
Les résultats du groupe sont bons, ainsi que ceux de l’entreprise, pourtant plombés par les transferts que FO dénonce en comité de groupe depuis plusieurs années.
À l’argument selon lequel l’entreprise est endettée, FO rappelle que les actionnaires du groupe ont vampirisé les résultats des années 2019 à 2023 en augmentant leurs dividendes, au détriment de l'autofinancement de l'entreprise.
Alors que la direction de l’entreprise prévoit elle-même une croissance de l'activité dès 2025, FO alerte sur le fait qu’il est intolérable, en pleine organisation d’un plan de licenciements, de redémarrer les lignes de production en 3x8 (pour les chaudières), en 2x8 (pour les PAC) et de faire appel au volontariat le samedi.
FO n’accepte pas non plus des licenciements alors que l’entreprise a touché plus de 17 millions d’euros d'aides publiques depuis 2015. 

2 - Ni départs contraints, ni licenciements

Selon FO, il est tout à fait possible d’éviter un PSE. Cela est d’autant plus nécessaire au regard du contexte cataclysmique pour l'emploi industriel, en particulier dans le 44. Il suffit que la direction – qui a donc touché beaucoup d'argent public – prenne le temps, y mette les moyens et la qualité.
La direction de l’entreprise prévoit plus d’une centaine de départs contraints, alors qu’en nous appuyant sur les mesures d’âge – la pyramide des âges le permet – ainsi que sur les accords congés sabbatiques et départs anticipés signés en 2024, un plan composé uniquement de départs volontaires est tout à fait possible.
De plus, il s’avère que nombre de propositions effectuées dans le cadre de ce PSE sont inacceptables, notamment les critères d’ordre dans lesquels les éléments professionnels sont surdimensionnés par rapport aux critères sociaux. Autrement dit, le patron choisira qui il veut garder ou licencier.
Enfin, outre le fait que l’Inspection du travail a enjoint la direction de communiquer les documents permettant d’analyser la situation financière et économique de l’entreprise – ce qui relève de l’entrave – FO est très attentive aux intimidations et pressions qui peuvent être exercées sur les salariés.

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