- Premièrement, FO rappelle que le Code du travail prévoit déjà un congé permettant à un salarié de s’absenter, pendant 3 mois renouvelable, afin de rester auprès d’un proche subissant une perte d’autonomie grave et ce, dans des conditions fixées par la loi : il s’agit du Congé de soutien familial prévu à l’article L. 3142-22. Seul bémol, et il est de taille, ce congé n’est pas rémunéré !
- Deuxièmement, Force ouvrière rappelle également que la création d’un C.E.T doit être prévue par un accord collectif d’entreprise ou à défaut un accord de branche. Ainsi, cette proposition risque d’accentuer l’inégalité de traitement entre les salariés des grandes et des petites entreprises : entre ceux qui bénéficient d’un accord d’entreprise et ceux qui n’en ont pas, entre les travailleurs couverts par un accord de branche et ceux qui n’ont rien !
Force Ouvrière fait une proposition très simple : modifier l’article L. 3142-22 du Code du travail en disposant que le Congé de soutien familial soit rémunéré. Cette modification législative, qui bénéficierait à l’ensemble des salariés, répondrait au souci légitime du député SALEN.
Alors que l’accompagnement de personnes lourdement handicapés ou en fin de vie, devient un véritable problème de société, il est temps de passer de la générosité et de l’émotion à la solidarité collective, en organisant par la loi républicaine, le soutien de salariés, parfois isolés et sans ressources financières.
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Contact : Stéphane LARDY, Secrétaire Confédéral - stephane.lardy@force-ouvriere.fr