Paris fin octobre, un temps gris et humide de Toussaint idéal pour
une première réunion de négociation sur l’ouverture des dimanches et le
travail de nuit.
Une réunion de plus pourrais-t-on dire banalement…. À un détail prêt, les trois Tontons Macoutes qui se trouvent dès le matin dans la salle de réunion pour repérer les lieux ! Que justifie cette mesure, est ce qu’il y aurait un invité de marque ? Notre PDG ? Un Ministre ? Un Président ? Que nenni, c’est simplement en prévision de la venue de salariés des magasins Parisiens qui souhaitent simplement interpeller la Direction.
L’après-midi le déploiement de force est même démesuré (syndrome Air
France ?), porte principale de l’hôtel fermée, une dizaine de gros bras à
l’entrée, idem à l’arrière, dans les parkings et autres issues, même
les ascenseurs menant aux salles de réunions sont bloqués, du jamais vu. Les salariés Parisiens en seront réduits à se rassembler devant l’hôtel
durant le temps de la réunion, sans que la Direction ne daigne les
entendre, on appelle ça du dialogue social.
Quant au contenu de la réunion en elle-même, rien de bien neuf sous la grisaille :
les magasins qui ont ouvert le dimanche auraient généré plus de CA que
les autres et montré une meilleur résistance face à la concurrence... Un constat peu convaincant pour les Organisations Syndicales.
Seraient concernés par ces ouvertures, tous les magasins actuellement
ouverts sous régime « zone touristique » ou « puce » et tous les
magasins se situant dans les nouvelles « zones touristiques
internationales ». Exit, tous les magasins qui seront sous le régime
des 12 dimanches du Maire ou Préfet, la Direction n’ayant nullement
l’intention d’améliorer la loi. Des mesures sur le volontariat, d’engagements sur l’emploi et sur les contreparties financières sont présentées sans chiffrage. Enfin,...les alambiqués éléments de langage ne sont guère encourageants sur les éventuelles embauches.
Aucune Organisation Syndicale n’a clairement manifesté d’enchantement à négocier sur le thème des dimanches,
toute juste l’une d’entre-elle a émis le vœu pieu d’organiser « un
volontariat par roulement ». Même la Direction a esquissé un sourire
discret, genre « pardonnez leur seigneur, ce ne sont que des brebis
égarées ».
Pour FO : pas d'accord sur le Travail du Dimanche.
Pour notre organisation, la position était définie bien avant la réunion et est visible sur notre blog : http://fo-relais.blogspot.fr/2015/10/pas-daccord-sur-le-travail-du-dimanche.html
Nous avons juste souligné notre sentiment d’agression vis à vis des
mesures disproportionnées prises ce jour, la Direction se défendant en
attribuant ces décisions au staff de l’hôtel... N'empêche, c’est quand
même quelqu’un de la Fnac qui jouait les physionomistes.