En ce début d’année 2017, l’actualité industrielle française commence mal.
En effet, alors qu’aux états-Unis, et sous pression des pouvoirs publics, le groupe Ford a renoncé à l’installation d’une usine au Mexique afin de protéger l’emploi sur son territoire, la France, fidèle à elle-même, regarde les bateaux passer. STX est un fleuron industriel qui est passé plusieurs fois sous pavillon étranger sans réussir à repasser sous pavillon français, ce qui n’augure pas la volonté des politiques de soutenir efficacement l’industrie française.
FO Métaux ne nie pas les difficultés rencontrées du fait de la complexité du groupe STX et de la décision de tribunal coréen. Mais l’annonce du seul repreneur italien démontre le manque d’ambition de nos dirigeants politiques qui laissent à nouveau un fleuron industriel dans la tourmente d’un devenir à risques, alors que les chantiers navals de Saint-Nazaire ont un carnet de commandes impressionnant de 10 ans, avec un savoir-faire et une technologie reconnue.
L’État français, et comme FO Métaux lui avait demandé, aurait dû mettre en oeuvre, dans le cadre de sa participation, le patriotisme économique en passant par une nationalisation, ou à défaut, en devenant l’actionnaire majoritaire avec le montage d’un dossier de reprise avec des industriels français.
FO Métaux demande au gouvernement une réunion d’urgence industrielle afin d’échanger sur cette situation inquiétante et de recourir à la loi « Montebourg » pour préserver, comme le prévoit cette loi, les intérêts industriels français et ses technologies. Et avec l’objectif d’assurer un avenir pour l’ensemble des salariés du site et de ses sous-traitants, ce qui est capital pour l’emploi au niveau local, comme au niveau national.