InFOrmation syndicale

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01 mars 2017

« Pacte » dans la Navale : FO refuse de signer

Myriam El Khomri, ministre du Travail porteuse de l’une des pires lois de régression sociale, avait prévu de venir le 20 janvier à Saint-Nazaire. Elle souhaitait annoncer la signature d’un « pacte territorial pour le développement des emplois et des compétences dans le secteur de la construction navale » entre les pouvoirs publics, les entreprises de la navale et le Comité Paritaire Interprofessionnel Régional pour l’Emploi et la Formation Professionnelle (COPAREF). Cette dernière instance n’a cependant pas obtenu l’unanimité requise et la visite de la ministre est donc tombée... à l’eau. Mais la DIRECCTE a depuis sollicité l’Union départementale le 25 janvier dernier, pour une signature  individuelle de ce pacte, soutenu par la CFDT et la CFTC.
FO refuse de signer un tel document, qui prévoit notamment la mise en place du «CDI de chantier» (CDIC), permettant au patron d’embaucher un salarié pendant la durée d’un chantier.

A suivre, le communiqué FO44 en date du 1er février 2017

La nationalisation des chantiers navals de Saint-Nazaire est une position constante de notre organisation syndicale qui prévalait déjà à l’époque de la reprise des chantiers navals de Saint-Nazaire par Aker Yards.

Nous pensons que l’état français doit défendre son industrie navale comme d’autres grands secteurs industriels. C’est aussi la meilleure façon de défendre l’emploi dans le bassin de Saint-Nazaire et dans la région.

Le rachat des chantiers semble pour l’instant prendre du temps et cette situation nous inquiète. En attendant, la DIRECCTE nous propose la signature d’un pacte pour l’emploi et la formation dans la navale.

Nous sommes à FORCE OUVRIERE, attachés à la pratique contractuelle. Nous pouvions donc négocier un accord pour des emplois en CDI. A contrario, un pacte n’a pas d’obligation de résultats, il s’agit simplement d’énumérer quelques intentions.
Or, de nombreux salariés détachés venus de pays de l’est travaillent aux chantiers STX. Autorisée par les règles européennes, cette pratique instaure des statuts à deux vitesses. Fincantieri, l’éventuel repreneur Italien fonctionne avec 20% de son effectif en interne et 80% en sous-traitance.

C’est pourquoi ce pacte pourrait avoir des effets extrêmement limités. Quid des budgets injectés en termes de formation et des retombées en matière d’emploi.

Ce pacte évoque aussi l’instauration de CDI de chantier, une mesure précaire à laquelle nous sommes totalement opposés. Cette appellation « CDI de chantier » est d’ailleurs un non-sens puisque la durée indéterminée est en réalité déterminée par la fin du chantier.

C’est pourquoi l’Union départementale CGT-FORCE OUVRIERE de Loire Atlantique n’est pas favorable à la signature d’un tel pacte.