FO refuse de signer un tel document, qui prévoit notamment la mise en place du «CDI de chantier» (CDIC), permettant au patron d’embaucher un salarié pendant la durée d’un chantier.
A suivre, le communiqué FO44 en date du 1er février 2017
Nous pensons que l’état français doit défendre son industrie navale comme d’autres grands secteurs industriels. C’est aussi la meilleure façon de défendre l’emploi dans le bassin de Saint-Nazaire et dans la région.
Le rachat des chantiers semble pour l’instant prendre du temps et cette situation nous inquiète. En attendant, la DIRECCTE nous propose la signature d’un pacte pour l’emploi et la formation dans la navale.
Nous sommes à FORCE OUVRIERE, attachés à la pratique contractuelle. Nous pouvions donc négocier un accord pour des emplois en CDI. A contrario, un pacte n’a pas d’obligation de résultats, il s’agit simplement d’énumérer quelques intentions.
Or, de nombreux salariés détachés venus de pays de l’est travaillent aux chantiers STX. Autorisée par les règles européennes, cette pratique instaure des statuts à deux vitesses. Fincantieri, l’éventuel repreneur Italien fonctionne avec 20% de son effectif en interne et 80% en sous-traitance.
C’est pourquoi ce pacte pourrait avoir des effets extrêmement limités. Quid des budgets injectés en termes de formation et des retombées en matière d’emploi.
Ce pacte évoque aussi l’instauration de CDI de chantier, une mesure précaire à laquelle nous sommes totalement opposés. Cette appellation « CDI de chantier » est d’ailleurs un non-sens puisque la durée indéterminée est en réalité déterminée par la fin du chantier.
C’est pourquoi l’Union départementale CGT-FORCE OUVRIERE de Loire Atlantique n’est pas favorable à la signature d’un tel pacte.