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27 novembre 2017

CHU Nantes: conférence de presse le 14 novembre

Face aux nouvelles annonces de réductions budgétaires effectuées par la direction du CHU de Nantes, liées à la politique nationale d’austérité et à la création du nouvel hôpital sur l’ïle de Nantes, ...
... le syndicat FO du CHU de  Nantes a convoqué une conférence de presse ce mardi 14 novembre dans les locaux de l’Union Départementale de la Loire-Atlantique, en présence de son secrétaire,  Michel Le Roc’h. Il s’agit d’alerter sur les conséquences concrètes de telles mesures.

Réduction de dispositifs médicaux
Le CHU de Nantes n’échappe pas aux conséquences des politiques d’austérité, aggravées par le PLFSS 2018. La direction a indiqué vouloir réduire de 10 % les dépenses dans les quatre derniers mois de l’année 2017. Le budget du CHU est par ailleurs grevé par l’autofinancement à hauteur d’un tiers du nouvel hôpital. Dans ces conditions, certains matériels – notamment d’hygiène de base (essuie-mains, lingettes…) – manquent dans les services.
Au début de cet été, la direction générale du CHU a demandé aux chefs de service de chirurgie et d’anesthésie, ainsi qu’aux pharmaciens de l’hôpital,  de « contingenter » plusieurs dispositifs médicaux, dans un objectif de réduction des dépenses. Nombre de ces dispositifs ne présentent pas d’alternative, qu’il s’agisse par exemple du traitement d’hémorragies pré- ou postopératoires ou encore d’assistance  respiratoire.
D’autres soins essentiels, permettant la prise en charge d’effets secondaires liés à des pathologies lourdes, sont considérés aujourd’hui comme des « soins de confort » et soumis également à « contingentement ».

Deux exemples de dégradation de la prise en charge des patients
1 - EHPAD : Il subsiste aujourd’hui 290 lits au sein de des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) du CHU de Nantes. 30 lits vont être fermés pendant les travaux de mise aux normes du site de Beauséjour. Le transfert envisagé dans un premier temps à l’Hôpital Nord a été annulé, faute de créer 2,5 postes d’infirmiers nécessaire.
La question se pose du devenir réservé à ces EHPAD, d’autant qu’un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales a pointé en 2008 comme une incongruité l’existence de ceux-ci… Une camarade a relevé que l’engorgement des urgences est aggravé par l’afflux de nombre de personnes âgées, dont les structures d’accueil sont aujourd’hui insuffisantes : « c’est le serpent qui se mord la queue »…
2 - Pédopsychiatrie : La prise en charge des enfants mineurs en pédopsychiatrie est  considérablement dégradée. Seuls 15 lits d’hôpitaux existent aujourd’hui dans l’ensemble du département, tandis que les institutions spécialisées manquent de place. Très régulièrement, depuis plus de 2 ans, des enfants mineurs entre 11 et 15 ans sont ainsi accueillis en unité fermée chez les adultes et, pour les protéger, placés en chambre d’isolement. La conscience professionnelle des personnels soignants est mise à mal : Quel bien apporte-t-on à ces jeunes patients ? Quelles solutions s’ouvrent aux familles ?

Précarisation des personnels
Dans le cadre de son contrat avec l’ARS, la direction du CHU de Nantes s’est engagée à ne pas augmenter la masse salariale, en dépit des besoins généralisés en personnels, des évolutions de carrière. Pour rappel 500 postes existants doivent être supprimés dans le cadre de l’ouverture du nouvel hôpital. La précarité augmente. Les effectifs contractuels sont passés de 10 % à 15 % de l’effectif global, soit 1 252 agents non titulaires pour un effectif de 8 560 agents. 376 agents non titulaires sont aujourd’hui affectés sur des postes vacants, au mépris du statut général de la fonction publique et donc de la loi elle-même.
Sans la vigilance du syndicat FO, la direction de l’hôpital aurait par ailleurs prélevé, en 2018, 800 000 euros sur les fonds de formation professionnelle, afin de vraisemblablement payer des mensualités de remplacement.