Dans ses précédents numéros, l'Ouest syndicaliste a rendu compte de la grève qui s’est déroulée avec succès à Toyota, à l’appel de FO et de la CGT, avec plusieurs journées et demi-journées de non production entre le 24 septembre 2020 et le 11 janvier 2021.
La direction, qui assurait en juillet 2020 que les salariés comprendraient que l’année soit « blanche » en termes d’augmentations de salaires, a été contrainte de rouvrir les négociations. C’est d’ailleurs son imperméabilité aux revendications salariales qui avait conduit les sections syndicales FO et CGT, appuyées sur des assemblées générales de salariés de l’entreprise, syndiqués et non syndiqués, à construire sereinement le rapport de force.
A la fin du mois de décembre 2020, la direction affirmait qu’il fallait : «trouver une solution pour interrompre la grève». Il lui a été répondu que, dans l’intérêt des salariés, elle devait négocier. Le mouvement de grève a été ainsi suspendu le 11 janvier 2021, permettant aux camarades de FO de reprendre le chemin des négociations en toute indépendance.
La grève a payé et les salariés grévistes, avec leurs organisations syndicales, peuvent être fiers : jamais la direction n’aurait négocié une enveloppe de 1,3% pour l’année fiscale 2021/2022.
Lors des dernières élections professionnelles, fidèle à sa tradition de syndicat du « bas de la fiche de paie », FO a obtenu plus de 50% de représentativité. Dans son combat permanent pour apporter des garanties concrètes aux salariés, la section FO Toyota a ainsi négocié et signé un accord favorable à ces derniers :
La section FO Toyota restera par ailleurs vigilante concernant la complémentaire santé et l’intéressement, pour lequel la direction doit ouvrir une négociation sur un accord triennal. Cette victoire constitue sans aucun doute un point d’appui pour renforcer la syndicalisation FO dans l’entreprise.
Serge Richard, Délégué syndical FO Toyota
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