InFOrmation syndicale

1er MAI "JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE DES TRAVAILLEURS" À 10H30 PLACE DE BRETAGNE AVEC FO CGT FSU SOLIDAIRES --- 22 AU 24 MAI STAGE "JE NÉGOCIE" --- 28 AU 30 MAI STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- ...

25 juin 2013

LA MUNICIPALITÉ NAZAIRIENNE CONFRONTÉE À LA BOITE DE PANDORE DES "RYTHMES SCOLAIRES"

Il fallait sauver le soldat Peillon. Les enseignants massivement vent debout contre la "réforme des rythmes scolaires", des parents au mieux dubitatifs mais plus souvent hostiles, des élus locaux qui ne veulent pas entendre parler de l'usine à gaz, des fonctionnaires communaux (Agents Territoriaux Spécialisés des Ecoles Maternelles - ATSEM) qui y voient à juste raison une menace pour leur statut et leurs acquis ;  ... et au bout du compte plus 80% des conseils municipaux (dont ceux de Lille et Lyon) refusant d'appliquer la "réforme" à la rentrée 2013 : pour sauver quelques meubles symboliques du naufrage général, il fallait qu'un quarteron de villes-phare désignées d'office fassent tout de même exception, et donnent le contre-exemple du "bon choix". A commencer par Paris, et dans le département du Premier ministre, au moins Nantes et Saint-Nazaire. 

Ce qui fut fait, avec même un surcroît de zèle à Saint-Nazaire, où la municipalité décida de se montrer doublement bonne élève disciplinée : à la fois anti-républicaine en optant pour le passage aux "rythmes scolaires"  dès 2013 , et aussi à l'avant-garde de la politique austéritaire hollandienne de baisse du coût du travail : elle décida en effet que les ATSEM, à salaire constant, devraient travailler annuellement 64 heures de plus (1569 au lieu des 1505 actuelles).

Mais c'était sans compter sur le syndicat Force Ouvrière des municipaux, où militent de nombreuses ATSEM, qui ont bien sûr reçu le total appui immédiat des "instits" du SNUDI et de L'Union Locale FO.

Dès le 15 avril, Force Ouvrière réunissait une assemblée générale de 50 ATSEM nazairiennes, qui décidèrent et réussirent une première manifestation le surlendemain 17, contraignant la municipalité à annuler purement et simplement l'opération "dialogue social" où elle comptait piéger les ATSEM.


Depuis, le bras de fer se poursuit avec la municipalité, ... et la ville qui devait montrer l'exemple du passage 2013 réussi aux "rythmes scolaires"  affiche aujourd'hui l'image inverse d'une municipalité affrontant sur la défensive la montée en puissance du mouvement revendicatif des ATSEM.
Ces dernières ont reçu le 28 mai dernier le plein soutien des unions locales Force Ouvrière, CGT et FSU, ainsi que celui du syndicat FO nantais des territoriaux.
Puis le 4 juin, les ATSEM étaient en grève dans 18 établissements scolaires, elles ont manifesté devant l'Hôtel de Ville, puis investi la réunion du comité technique paritaire qui s'y tenait avec pour ordre du jour la nouvelle organisation du travail les concernant. Contraints de lever la séance, les représentants de la municipalité ont alors décidé de reconvoquer le CTP le 10 juin.

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