Union départementale des retraités 44
« AUCUN SYNDICALISTE NE PEUT ACCEPTER QU'IL Y AIT DES SANCTIONS AVEC SUSPENSION DE SALAIRE ! »
Intervention de Claire Compain à la Commission administrative de l’Union Départementale : "Il est évident que le passe sanitaire va se traduire par une détérioration supplémentaire de la situation des hôpitaux et des Ehpad et donc impacte directement les retraités".
Le passe sanitaire aggrave la situation des Ehpad
Les Ehpad sont déjà confrontés à un problème de sous-effectifs permanents, de sorte qu’ils n’ont aucune marge de manœuvre pour dégager du temps afin de contrôler les passes sanitaires, ce qui n’est d’ailleurs pas leur travail.
Ainsi, dans notre département, des établissements ont réduit les horaires de visite aux résidents pour ne pas avoir à réaliser ces contrôles en permanence.
Mais surtout, alors que les Ehpad connaissent de grandes difficultés à recruter, comment pourrait-on accepter que leurs personnels soient sanctionnés et que l'on se prive de leurs services ?
Comme le dit le Président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées : que va-t-on faire dans les établissements où il y a trois infirmiers dont deux qui ne souhaitent pas se faire vacciner ? Doit-on fermer l’établissement ?
Le cabinet de la ministre déléguée chargée de l'Autonomie, Madame Brigitte Bourguignon a assuré «être bien conscient du sujet». Cela étant, la seule solution n’est-elle pas qu'aucune sanction ne soit prise contre les personnels ?
Non aux sanctions, non aux licenciements
Un patient à l’hôpital, sans passe, n'a pas accès à une consultation ou à sa radio.
C’est ainsi que l’une de nos adhérentes, en suivi de suite de cancer, s’est vue refuser l’accès à sa consultation à l’hôpital privé du Confluent, parce qu’elle n’avait pas de passe.
Il est évident que les sanctions prévues à partir du 15 septembre vont se traduire par des pertes d’effectifs et donc des déprogrammations d’opération. Déjà, du fait de la fermeture massive de lits depuis des années dans nos hôpitaux, une étude récente vient de prouver que 30% des greffes d’organes n’avaient pu avoir lieu c’est-à-dire des chances de survie amoindries. Aucun syndicaliste ne peut accepter qu’il y ait des sanctions avec suspension de salaire !
FO défend le pouvoir d'achat des retraités
Le groupe des neuf organisations de retraités, c’est-à-dire toutes sauf l’UNSA et la CFDT, qui se mobilisent depuis 2014 pour la défense du pouvoir d’achat des retraités, s’est réuni le 1er septembre dernier pour décider d’une nouvelle mobilisation le 1er octobre prochain.
Rien que pour le mois d’août, l’inflation atteint 0,9 % et c’est une nouvelle augmentation du gaz qui va s’appliquer.
Quant aux retraites complémentaires, il a été décidé une sous-revalorisation pour les trois années à venir.
On ne peut que se féliciter du refus de notre confédération de cautionner une telle décision ! En attendant, le pouvoir d’achat des retraités ne cesse de se détériorer.
FO dans la mobilisation interpro
Lors de la discussion des neuf organisations de retraités concernant le tract d’appel national, pour les raisons que je viens d’évoquer, l’Union confédérale des retraités FO (UCR-FO) a proposé d’ajouter un paragraphe pour demander l’arrêt des suppressions de lits, la réouverture des lits fermés et d’ajouter l’opposition au passe sanitaire.
L’Union confédérale des Retraités FO a prévenu qu’elle sortirait un tract FO qui appellerait à participer à la mobilisation interprofessionnelle du 5 octobre en faisant le lien entre le 1er et le 5 octobre.
Dans le département, l’intersyndicale de huit organisations de retraités a décidé de déposer une motion en Préfecture avec invitation à une conférence de presse publique et un appel à se rassembler à cette occasion.
En plus de la déclaration intersyndicale, il a été décidé que les organisations qui le souhaitaient interviendraient. FO se prononcera contre toute sanction à l'encontre des personnels des établissements de soins et appellera les retraités à rejoindre l’interprofessionnel le 5 octobre.