InFOrmation syndicale

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02 novembre 2022

Assemblée de militants

400 militants Force Ouvrière réunis le 3 octobre à la salle festive Nantes Nord en présence de Frédéric Souillot Secrétaire général de la Confédération générale du travail Force Ouvrière.


À suivre les extraits des interventions de :

  • Michel Le Roc’h, secrétaire général de l’Union départementale C.G.T. Force Ouvrière de Loire-Atlantique ;
  • Frédéric Souillot, secrétaire général de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière ;
  • des intervenants à la tribune.


Extraits de l'intervention de Michel Le Roc’h, secrétaire général de l’Union départementale
C.G.T. Force Ouvrière de Loire-Atlantique
«Camarades,
Je ne peux pas commencer cette réunion sans évoquer la guerre qui s’intensifie en Ukraine. À tout moment la situation peut déraper et déboucher sur un scénario catastrophe à un peu plus de 2 000 kms seulement de nos frontières.  Poutine a fait appel à 300 000 réservistes et menacé du recours à l’arme nucléaire. Biden a de nouveau déclaré que la guerre durerait longtemps.
Nous le savons, derrière cette guerre, il y a des intérêts économiques très importants qui dépassent les intérêts des peuples. Je relisais hier mon intervention du congrès de l’Union Départementale du 17 mars dernier et la déclaration adoptée la semaine précédente, avec au centre l’exigence du retrait d’Ukraine des troupes de Poutine, l’arrêt des bombardements et des tueries en Ukraine et en conséquence l’exigence de l’arrêt des opérations militaires d’où qu’elles viennent. 
De cette intervention et de cette déclaration, il n’y a rien à retirer. 
Je cite mes camarades, ce que j’exprimais alors: « Il y a un fait, les peuples ne veulent pas la guerre. Ni le peuple Ukrainien, ni le peuple Russe. Malgré la répression féroce, de nombreux russes manifestent pour le retrait des troupes de Poutine et contre la guerre ».
Puis un peu plus loin : « Il est indiscutable que les sanctions économiques visant à asphyxier l’économie russe touchent en premier lieu les travailleurs et non l’oligarchie russe. Ces sanctions se répercutent également sur les travailleurs de toutes les nations d’Europe avec des augmentations des matières premières comme le blé, mais également des prix des carburants et du gaz. (...) Nous savons que l’augmentation des prix de l’énergie va profiter en premier lieu aux groupes comme Total Energies qui a distribué 7 milliards d’euros de dividendes en 2021 à ses actionnaires ».  Je ne pensais pas si bien dire mes camarades. Six mois après, Total Energies annonce qu’il va réaliser 30 à 35 milliards de bénéfices en 2022, après les 17 milliards de l’année dernière qui était déjà une année exceptionnelle. J’en profite là pour soutenir pleinement la grève lancée le 27 septembre dernier par nos camarades de TOTAL pour l’augmentation de leurs salaires. (...) L’augmentation des prix de l’alimentation, des loyers et des tarifs de l’énergie pèse chaque mois un peu plus sur les revenus des ménages et les conséquences pour les salariés, chômeurs, retraités et jeunes sont gravissimes. 
Oui l’urgence est à l’ouverture de négociations sur les salaires dans toutes les branches, dans la fonction publique avec le point d’indice et dans toutes les entreprises. Comme au Royaume uni où les grèves se sont multipliées (....)
Sur le dossier des retraites, Macron voulait aller vite. Finalement le gouvernement aura recours à un projet de loi au mois de janvier. (...) La menace de grève de toutes les OS a contribué également autant voire plus à cette décision. Cela nous donne bien entendu un peu plus de temps pour préparer le rapport de force et faire échouer le gouvernement.  (...) 
Il mettra bien entendu la période qui le sépare du mois de janvier 2023 pour tenter de diviser les organisations syndicales. (...) L’enjeu : maintenir le front commun sur nos revendications et préparer la mobilisation. Ne pourrions-nous pas d’ici là organiser une grande campagne de réunions, dans le but de préparer cette mobilisation et la grève comme nous l’avons fait en 2019 avec la grève du 5 décembre et des jours qui ont suivi ? C’est le mandat donné par le CCN des 21 et 22 septembre dernier.
Si Macron veut la guerre, il aura la grève !
Vive la CGT-Force-Ouvrière ! »  


Extraits de l'intervention de Frédéric Souillot, secrétaire général de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière 
«Les élections professionnelles sont une priorité, non pour dire que nous sommes les plus beaux, mais parce que nous avons l’obligation de progresser. Car si nous devions régresser, le gouvernement et les employeurs vont nous dire : « votre politique, là, de rapport de force, les salariés ils n’en veulent pas ». Et ça, ce n’est pas possible. (…)
Dans notre résolution du CCN, nous avons écrit que nous recherchons l’intersyndicale la plus large possible. Parvenir à un communiqué avec la totalité des organisations syndicales françaises, intégrant l’augmentation du SMIC, la conditionnalité des aides publiques et l’augmentation des salaires, ça n’était jamais arrivé. C’est une première victoire. (…)
Quand Emmanuel Macron a annoncé le CNR, (…) nous espérions qu’aucune organisation syndicale ne s’y rendrait. Trois s’y sont rendues, mais en termes de représentativité – vous savez la loi de 2008 qui nous a été imposée – la majorité des organisations syndicales françaises ne s’y sont pas rendues. C’est une deuxième victoire. Et même ceux qui ont été au CNR le 8 septembre ont sorti avec nous un communiqué dès le lendemain contre la loi sur l’assurance chômage : c’est encore une victoire.
Aujourd’hui, toutes les organisations syndicales sont contre une réforme des retraites. 73 % des Français interrogés sont contre une réforme des retraites. Même les patrons qui en rêvent disent : « oui, mais si vous la faites ils vont tout nous bloquer. Et là nos dividendes, et nos actionnaires, qu’est-ce qu’ils vont devenir ? Eh bien mes camarades on les chauffera avec nos braseros ». (…) 
Aujourd’hui, l’exécutif n’ayant plus l’équilibre des régimes comme argument, il nous dit qu’il faut reculer l’âge de départ pour financer la transition climatique, pour l’Éducation nationale, pour la santé. C’est revenir sur le salaire différé… et revenir sur le salaire différé – vous savez ce que le patronat appelle des charges et ce que nous appelons des cotisations – on ne les laissera pas faire. Parce que reflécher les cotisations retraites demain, si on les laisse mettre un pied dans la porte, ce sera la même chose avec les algorithmes de la maladie ; ce sera fini de notre protection sociale collective. On ne nous demandera plus notre carte de sécurité sociale à l’entrée à l’hôpital, mais la couleur de notre carte bleue.
Nous irons à la concertation et voici ce que nous dirons : 1) aucun recul de l’âge légal de départ ; 2) aucun allongement de la durée de cotisation; 3) fléchage des cotisations retraite vers les retraites, et pas autre chose. Et si Macron veut la guerre avec sa réforme, il aura la grève. Mais, mes camarades, la grève elle ne se décrète pas. Elle se construit et c’est vous qui la construisez. C’est vous, dans les assemblées générales, qui décidez de la reconduire. Il n’y a pas de bouton « grève générale ». L’incantation, ça ne fonctionne pas. La grève générale, elle se construit jour à après jour. 
Vive Force Ouvrière ! »   

 



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