Autour de 70% des instits en grève, un prof sur deux environ dans le secondaire, et le quart des enseignants dans la rue : la mobilisation du 20 novembre a été, nul ne le conteste, y compris le gouvernement, d'une ampleur exceptionnelle.
En Loire-Atlantique, on évalue à 15 000 le nombre des manifestants.
Les raisons de la colère?
Une phrase du ministre de l'E.N., M. Darcos, rapportée par le Canard Enchaîné du 23 octobre , résume tout : "La plupart des mesures que je prends servent surtout d'habillage aux suppressions de postes".
Côté saignée dans les effectifs, la faux de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) est meurtrière : 26 710 postes de fonctionnaires d'Etat supprimés dans l'Education nationale, et 900 emplois dans l'enseignement supérieur et la recherche.
Quant aux "mesures Darcos" (auxquelles s'ajoutent celles de Mme Pécresse pour l'université et la recherche), elles sont synonymes de démantèlement des statuts et du service public :
En Loire-Atlantique, on évalue à 15 000 le nombre des manifestants.
Les raisons de la colère?
Une phrase du ministre de l'E.N., M. Darcos, rapportée par le Canard Enchaîné du 23 octobre , résume tout : "La plupart des mesures que je prends servent surtout d'habillage aux suppressions de postes".
Côté saignée dans les effectifs, la faux de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) est meurtrière : 26 710 postes de fonctionnaires d'Etat supprimés dans l'Education nationale, et 900 emplois dans l'enseignement supérieur et la recherche.
Quant aux "mesures Darcos" (auxquelles s'ajoutent celles de Mme Pécresse pour l'université et la recherche), elles sont synonymes de démantèlement des statuts et du service public :
- Dans le 1er degré, l'application des décrets Darcos se combine avec la remise en cause du rôle et des prérogatives des commissions paritaires. Le projet de loi instituant les EPEP est prévu pour la rentrée, dès janvier. Enfin le "service d'accueil" en cas de grève provoque l'hostilité de nombreux élus locaux. En témoigne, l'accueil réservé aux plus hautes autorités de l'Etat à l'occasion du congrès de l'AMF.Autant de sujets de "fâcheries".
- réforme des lycées dans le secondaire, se traduisant par 150 heures d'enseignement général en moins, la disparition programmée à terme du baccalauréat, et une redéfinition des obligations de service des enseignants (suivi d'orientation, suivi administratif, etc.)
- remise en cause du décret de 1984 régissant la carrière des enseignants-chercheurs individualisant les carrières et les tâches dans le cadre de l'autonomie des universités.
Une même exigence de la maternelle à l'université
Pour tous les personnels de l'Education nationale il est une double exigence convergente: l'abandon ou le retrait des mesures, décrets et projets Darcos et Pécresse, et le rétablissement des postes supprimés.
Mais comme on pouvait le prévoir, en dépit de la déferlante du 20 novembre, le gouvernement persiste et signe, et maintient droit le cap des contre-réformes.
Dès lors la question se pose. Il faut ou bien transformer l'essai du 20 novembre par la grève jusqu'au retrait des mesures Darcos et le rétablissement des postes, ou bien accompagner les contre-réformes Darcos en usant les énergies par des journées d'action saute-mouton à répétition.
Dans la lettre ouverte aux autres organisations enseignantes du département que l'on lira ci-contre, la FNEC-FP-FO 44 place ces dernières devant leurs responsabilités.