L'assemblée générale annuelle du syndicat FO des hospitaliers nantais a eu lieu le 16 septembre dernier, en présence de Luc Delrue secrétaire fédéral adjoint de la branche "Santé" de la Fédération FO des Services publics et de santé, de Jean-Jacques Péaud, secrétaire régional et Gérard Caillon, secrétaire départemental des "Services de Santé" FO. Michel Le Roc'h représentait l'UD CGT-FO.
Dans son rapport moral, la secrétaire du syndicat, Sylvie Moisan, rappela l’activité développé par le syndicat durant l’année écoulée. Le constat est fait qu’aujourd’hui au CHU de Nantes toutes les revendications sollicitant directement le budget (en particulier les remplacements de personnel) ne peuvent être satisfaites que dans le cadre de la grève.
Au cours du débat, nombre d'intervenants décrivirent les conséquences en résultant au niveau du CHU : non remplacement des agents en congé, développement de l’employabilité, extrême dégradation des conditions de travail, augmentation des agressions verbales, etc.
L’AG a dénoncé la volonté du ministère de vouloir supprimer 400 lits au CHU dans le cadre du projet Ile-de-Nantes. La motion présentée a été adoptée à l’unanimité.
Luc Delrue rappela l'engagement de la Fédération FO des services publics contre la loi Bachelot, dont FO fut seule (comme aujourd'hui sur le dossier "retraites") à exiger le "retrait".
Il s'étendit aussi sur la politique nationale d'asphyxie financière et de privatisation des hôpitaux, qui fait de la compression des dépenses de personnel la principale variable du retour à l'équilibre budgétaire.
En la matière, il invita les syndiqués à se préparer à devoir monter d'un cran dans la résistance : la Cour des comptes prône en effet une saignée plus drastique dans les dépenses hospitalières.
Les hospitaliers FO sont aussi fermement résolus à convaincre leurs collègues de la nécessité de la grève reconductible jusqu'au "retrait" du projet de loi sur les retraites. D'une part, parce que dans le rapport de forces de la lutte des classes, tout est lié. D'autre part parce que la loi est déjà modifiée pour les infirmiers et porte l'âge légal de départ à la retraite de 55 à 57 ans pour les hospitaliers de la catégorie "active" (infirmières et autres).