InFOrmation syndicale

1er MAI "JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE DES TRAVAILLEURS" À 10H30 PLACE DE BRETAGNE AVEC FO CGT FSU SOLIDAIRES --- 22 AU 24 MAI STAGE "JE NÉGOCIE" --- 28 AU 30 MAI STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- ...

19 août 2011

LES GOUVERNANTS NE SONT TOUJOURS PAS ÉMANCIPÉS DES MARCHÉS

Le leader de la confédération, Jean-Claude Mailly, met en garde contre toutes nouvelles mesures de rigueur au lendemain du sommet franco-allemand de l’Elysée, dont le seul but était de "redonner confiance aux marchés".

Le sommet franco-allemand réuni mardi à l’Elysée a accouché d’une souris. Le président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel ne semblent toujours pas avoir pris la mesure de la crise économique et sociale. Ils s’en sont tenus à leur credo libéral habituel : «redonner confiance aux marchés !» . Comme l’a souligné hier le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, «c’était manifestement le seul objectif de la rencontre bilatérale». Or, selon cette logique, il s’agit d’accentuer les politiques d’austérité qui se sont abattues, en particulier sur les pays de la zone euro depuis 2008, date du début de la crise actuelle. 

Pour preuve cette volonté commune des deux dirigeants européens d’imposer en 2012 la fameuse «règle d’or» limitant strictement les déficits budgétaires via son inscription dans la constitution des 17 Etats de la zone euro. Ladite règle est plus ou moins déjà appliquée outre-Rhin tandis que le Parlement français en a adopté le principe mi-juillet dans l’attente qu’elle soit votée par les 3/5èmes au Congrès. Ce qui pour l’heure n’est pas acquis. Pour FO, si elle devait être inscrite dans la constitution, la «règle d’or des finances publiques» serait une attaque sans précédent contre les fondements de la République. En revanche, M. Sarkozy et Merkel ont écarté d’un revers de main tout renforcement possible du fonds de secours européen (FESF) et refusé toute création d’euro-bonds (émission d'obligations au niveau européen).

En l’absence d’inflexion des politiques libérales à l’échelle européenne, les gouvernements continuent de multiplier les mesures de rigueur à l’encontre de leurs populations. Cela dans le seul but de conserver ou de retrouver «le triple A» des agences de notation. En France, l’exécutif envisage ainsi de maintenir telle quelle la règle de non-remplacement d’un départ en retraite sur deux dans la fonction publique, de geler les dotations versées par l’Etat aux collectivités territoriales ou de baisser de 2,5% les crédits de fonctionnement et d’intervention (aides sociales et économiques). «Quand on fait de l'austérité, on tue les recettes, on remet en cause la croissance et l’on aggrave les déficits contre lesquels on prétend lutter», a rappelé le leader de FO. Pour lui, réduire les dépenses publiques, le service public, les dépenses sociales, fragiliser l'accès à l'assurance maladie ou à la protection sociale (retraite), c’est «inacceptable». Et Jean-Claude Mailly (FO) de déplorer : «les gouvernants ne sont toujours pas émancipés des marchés».