InFOrmation syndicale

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29 juin 2012

STX : MONTEBOURG REÇOIT LES SYNDICATS

Les Unions départementales et locales CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA de Saint-Nazaire avaient appelé à une manifestation interprofessionnelle avec grève le 23 mai 2012 "pour le maintien de tous les emplois dans la navale et la pérennité et du chantier naval".
2500 personnes répondirent à cet appel. Au nom de Force Ouvrière, notre camarade Jean-Marc Pérez s'adressa aux manifestants. On lira ci-dessous de larges extraits de cette déclaration, qui fut ensuite largement diffusée en direction tant des manifestants que de la presse.

Les organisations syndicales ont depuis été reçues à leur demande le 11 juin dernier par M. Montebourg, ministre du redressement productif. La secrétaire de la section FO de STX, Nathalie Durand-Prinborgne ainsi que le secrétaire de notre UD, Patrick Hébert, représentaient Force Ouvrière à cette première rencontre avec le ministre en charge du dossier. Comme on le lira ci-dessous, FO porte une appréciation positive sur cette entrevue. Reste pour le gouvernement à traduire ses intentions affichées par les actes concrets permettant de pérenniser la navale.

Force Ouvrière l'a redit tant aux manifestants le 23 mai que le 11 juin au ministre : la pérennisation passe par la nationalisation de STX, à défaut par une participation majoritaire de l'Etat au capital du chantier naval. Une solution industrielle apparaissant désormais de plus en plus incontournable ... bien au-delà de nos propres rangs.
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J.C. Mailly : "L'Etat pourrait entrer au capital"

AEF : (Lors de la Conférence sociale des 9 et 10 juillet), une table ronde sera aussi consacrée au « redressement de l'appareil productif national », que peut faire l'État sur le sujet?

Jean-Claude Mailly :
 "Avoir une vraie stratégie industrielle, par exemple, avec la banque publique d'investissement. C'est une demande ancienne d'avoir un outil qui ne soit pas forcément une banque avec des guichets ouverts, mais qui coordonne mieux les instruments de financement public comme Oséo, le FSI (Fonds stratégique d'investissement) ou la CDC (Caisse des dépôts et consignations).


De plus, prenons l'exemple des chantiers navals STX. L'État pourrait entrer au capital et aussi impulser le développement d'une nouvelle activité comme la déconstruction des navires. Le rôle de l'État peut être de donner une stratégie, une vision de moyen terme.


Ces dernières années, pas que les cinq dernières, on avait le sentiment que ce n'était plus le rôle de l'État et qu'on laissait faire les entreprises. Or, l'État a un rôle d'éclairage et d'impulsion des politiques de production."
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Extrait de la déclaration FO diffusée à la manifestation intersyndicale du 23 mai 2012


" Après l’annulation de la commande des deux paquebots Viking River Cruise, le Chantier Naval de Saint-Nazaire et les milliers de salariés qui en dépendent, sont en grave danger !


Est-ce un hasard que ce soient les chantiers navals italiens Fincantieri qui aient récupéré cette commande ? Assurément non !


En effet, Fincantieri est nationalisé, détenu à 100% par l’Etat italien ! De ce fait, il a su et il a pu mobiliser de tout son poids et ses moyens financiers, au travers de la Caisse des Dépôts et Prêts italiens, pour réaliser le montage financier de ces deux paquebots, et, ceci en quelques semaines !


A FO, nous n’acceptons pas que le dernier grand chantier naval français soit menacé de disparition, que nos emplois soient détruits les uns après les autres !


Pour sauver les emplois des entreprises en perdition, Force Ouvrière revendique clairement dans ses résolutions de congrès départemental et national, la NATIONALISATION.


Au demeurant, dans l’histoire du mouvement syndical, cette revendication n’est pas une nouveauté ! C’est au congrès de septembre 1919 que la « vieille » CGT d’alors (regroupant tous les courants du mouvement ouvrier) adopte la revendication de «nationalisation industrialisée», qui sera régulièrement mise en avant.


A son initiative, cette revendication fut largement concrétisée dans le programme du Conseil National de la Résistance de 1944 avec les nationalisations de nombreuses grandes entreprises qui ont permis un développement important de l’industrie et des emplois en France.


Aujourd’hui encore, à Saint-Nazaire, face aux menaces qui pèsent sur la navale, sur ses emplois et ceux de la sous-traitance, FO revendique tout aussi clairement la NATIONALISATION du Chantier Naval !


De même, alors que les banques privées ont démontré, au travers du dossier des paquebots Viking River Cruise, qu’elles préfèrent spéculer plutôt que de financer l’économie réelle, FO revendique également la création d’une banque publique nationale permettant, notamment, le financement public des commandes. C’est ainsi, et seulement ainsi, qu’une véritable politique industrielle de long terme pourra être mise en œuvre !


Dans un souci d’unité, Force Ouvrière a accepté le compromis sur la revendication intersyndicale commune :« que l’Etat prenne toutes ses responsabilités et s’implique totalement pour garantir l’avenir du Chantier Naval de Saint-Nazaire, y compris en devenant l’actionnaire majoritaire ».


Sur cette même revendication, un appel lancé en Février 2010 avait été soutenu par 162 élus de Loire-Atlantique de tous bords politiques, dont 26 maires, 2 sénateurs et le 1er vice-président du Conseil Régional.


Et toujours sur cette même revendication, le 3 mars 2010, à l’appel de toutes les organisations syndicales départementales, nous étions plus de 5000 à manifester dans Saint-Nazaire. De nombreux élus y avaient participé, dont Jean-Marc Ayrault, à la tête d’une délégation de son parti, et aujourd’hui Premier ministre.


Le 19 décembre dernier, François Hollande recevait à Saint-Nazaire les représentants syndicaux, dont Nathalie Durand-Prinborgne, secrétaire de la section syndicale FO de STX France et Patrick Hébert et Bruno Cailleteau, secrétaire et secrétaire-adjoint de l’Union Départementale Force Ouvrière qui lui ont réaffirmé notre revendication.


Il y a urgence. Le Président de la République, le Premier Ministre (qui manifestait avec nous il y a deux ans) doivent entendre et satisfaire notre revendication ! Il y va de l’avenir du Chantier Naval, de tous les emplois et aussi de l’économie locale !Pour Force Ouvrière, la NATIONALISATION, C’EST MAINTENANT !
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Une rencontre positive avec le ministre,... dont les décisions concrètes restent à matérialiser (Communiqué FO du 12 juin 2012)

Suite à la lettre intersyndicale envoyée le 15 Mai dernier au Président de la République, les organisations syndicales départementales et du Chantier Naval ont été reçues par M. Montebourg, ministre du Redressement Productif, le lundi 11 juin.

La délégation FO a rappelé ses revendications et a fortement insisté sur la nécessité de la nationalisation du dernier grand chantier naval français ou, à défaut, comme le demande la plateforme revendicative intersyndicale que «l’Etat prenne toutes ses responsabilités et s’implique totalement pour garantir l’avenir du chantier naval de Saint-Nazaire, y compris en devenant l’actionnaire majoritaire».

Sur ce sujet, le Ministre a bien noté notre revendication et son importance pour garantir l’avenir du chantier naval.

Sur la revendication FO de création d’une banque publique nationale pour le financement de l’industrie et notamment des commandes de navires, le Ministre nous a informés que celle-ci serait créée mais pas avant la fin de l’année. Compte tenu de l’urgence de nouvelles commandes, il s’est engagé à accompagner l’entreprise dans la réalisation des montages financiers des projets en cours de discussions.

Sur les commandes de navires par les armateurs nationaux, le Ministre a convenu qu’il faudrait rétablir le principe que ces navires soient construits en France, en particulier à Saint-Nazaire.

Sur le « dumping social », le Ministre a reconnu la nécessité de lutter contre.

Le Ministre nous a informés de son intention de venir sur le site du Chantier Naval de Saint-Nazaire.

Pour la délégation FO, cette rencontre a été positive. Force Ouvrière attend maintenant des mesures concrètes donnant satisfaction à nos revendications.

Pour sa part, FO est bien déterminée à poursuivre son action, à tous les niveaux, pour que l’Etat prenne toutes ses responsabilités pour garantir l’avenir du chantier naval et les milliers d’emplois qu’il génère.

Pour FO, il y a urgence, la Nationalisation, c’est maintenant !