InFOrmation syndicale

15 AU 19 AVRIL STAGE "COMITÉ SOCIAL ET ÉCONOMIQUE" --- 22 AU 24 MAI STAGE "JE NÉGOCIE" --- 28 AU 30 MAI STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- ...

14 février 2013

Édito - ACTION COMMUNE


Le gouvernement est totalement engagé dans la mise en œuvre de la politique d’austérité. Il vient d’annoncer entre autres le gel des salaires des fonctionnaires pour la troisième année consécutive. Nous savons aussi qu’il veut réduire les prestations familiales et que le dossier sur les retraites est à nouveau sur la table.

Bien d’autres projets sont dans les tiroirs, mais le gouvernement n'ignore pas que cette politique est rejetée par la classe ouvrière, comme elle avait été rejetée par les électeurs qui ont infligé une défaite électorale au gouvernement précédent et à son président.


Certes le gouvernement dispose de l’appui des députés de l’opposition, qui applaudissent à chaque annonce de mesures remettant en cause nos conquêtes sociales et poussent à aller encore plus loin.

Il dispose aussi du soutien du MEDEF, ce qui est la moindre des choses, puisque le patronat est le grand bénéficiaire de toutes ces décisions.

Mais il reste, et le gouvernement le sait très bien, que la situation est explosive tant le mécontentement grandit.

C’est pourquoi il avait appelé officiellement à un «compromis historique» à l’occasion de la négociation de l’accord interprofessionnel sur l’emploi.

Avec le refus de signature de la CGT et de notre Confé-dération, il a abouti au résultat contraire.

En effet, les deux confédérations non signataires appellent à une journée de mobilisation le 5 mars, c'est-à-dire à la veille de l’examen en Conseil des ministres du projet de loi du gouvernement.

Cette décision d’action a été approuvée à l’unanimité par notre Comité Confédéral National, réuni les 6 et 7 février derniers.

Au plan local, il est possible, c’est notamment le cas en Loire-Atlantique, que d’autres organisations se joignent à notre appel. Il est évident que nous entrons dans une situation nouvelle.

Depuis des années la CGT et la CFDT ont imposé, au nom du «syndicalisme rassemblé», une sorte d’intersyndicale officielle et permanente, qui a abouti à l’impuissance et a permis aux gouvernements de faire passer leurs contre-réformes.

Notre Confédération a refusé d’intégrer cette unicité, parce que nous considérons que si l’action commune est souhaitable, elle doit être déterminée par l’objectif revendicatif et par les moyens à mettre en œuvre pour le faire aboutir.

C’est le cas en ce qui concerne la journée du 5 mars. Sans plus attendre, nous nous engageons dans cette mobilisation. L’objectif, c’est de faire échec à l’accord MEDEF-CFDT en en empêchant la transposition.

Mais plus largement, c’est la politique d’austérité que nous combattons. Nos camarades de la Sécurité sociale étaient en grève le 7 février, et cette action a été un succès.

Le 12 février, les enseignants seront massivement en grève. Que ce soit le secteur privé ou le secteur public, tous les salariés sont touchés par la politique de rigueur.

Nous voyons bien que les conflits se multiplient, et que le plus souvent derrière les revendications catégorielles se profile la question de l’austérité.

Il est donc normal et logique, et même inévitable, que bientôt la question du «tous ensemble» soit posée.