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15 mai 2013

OBSOLESCENCE PROGRAMMÉE ET PANNE DU POUVOIR D’ACHAT

Batterie de smartphone irremplaçable, imprimantes en panne juste après la fin de la garantie légale, cartouches d’encre non rechargeables, bas et collants figurent au nombre des exemples cités par le président du groupe des écologistes au Sénat, le 23 avril, pour illustrer cette obsolescence programmée. 


La définissant comme «visant à accélérer artificiellement la fin de vie des produits, contraignant les consommateurs à renouveler l’achat pour gonfler les ventes», il entendait la combattre par une loi dont les principales dispositions n’ont guère de chance de se retrouver dans le projet législatif gouvernemental visant à renforcer le droit des consommateurs, présenté le 2 mai en Conseil des ministres et ciblant également l’obsolescence programmée.

Le projet écologiste prévoit notamment d’étendre la durée légale de conformité à cinq ans, contre deux actuellement, pour encourager les entreprises à créer des produits plus fiables et de qualité, le coût de la réparation leur incombant. 
Figure également l’obligation de mise à disposition des pièces détachées essentielles dans un délai d’un mois et cela pendant dix ans. 

Certes, nombreux sont les industriels qui abusent de «stratagèmes», mais la durée de vie limitée de nombre de produits est aussi une conséquence de la détérioration de la qualité dans une course au plus bas prix, à destination d’une clientèle à petit budget de plus en plus importante. Pratiquement, les industriels pourraient également répercuter les coûts induits par ces dispositions dans les prix de vente, qui intègrent déjà une éco-contribution.

Cette tendance à faire payer au consommateur les politiques environnementales a d’ailleurs été dénoncée, le 19 avril dernier, par l’Association Force Ouvrière consommateurs (AFOC), qui a rappelé son «opposition de principe à toute fiscalité dite écologique qui viendrait grever le pouvoir d’achat des ménages».
Cela au lendemain de l’avis du comité pour la fiscalité écologique (CFE), favorable à une augmentation des taxes portant sur le diesel «sous couvert de justification environnementale».

Pour l’AFOC, «il n’y a aucune fatalité à voir les consommateurs payer pour un mode de développement économique respectueux de l’environnement».
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Article paru dans FO Hebdo 3074
AFOC à Nantes : http://www.fo44.org/p/afoc.html