Dans la nuit du 18 au 19 mai dernier, le compromis de vente des parts de STX Offshore & Shipbuilding a été signé. Pour le montant dérisoire de 79,5 millions d’euros, le groupe italien Fincantieri a donc acquis 66,66% du chantier naval nazairien. La signature est intervenue quelques heures seulement après l’avis défavorable émis par le Comité d’établissement, FO ayant notamment voté contre.
Selon l’accord finalisé par le dernier gouvernement français de la mandature Hollande, une partie des parts doit désormais être rétrocédée à la DCNS et à une fondation caritative italienne. Cette dernière, basée à Trieste - tout comme le siège social de Fincantieri -, sert sans doute d’écran de fumée pour permettre au groupe italien de devenir majoritaire dans huit ans.
Pour autant, le dossier est loin d’être clos : les armateurs RCCL et MSC ne sont pas satisfaits de cette transaction et n’ont pas dit leur dernier mot. Une montée au capital des armateurs permettrait sans doute d’empêcher à moyen terme toute majorité absolue de l’une des parties.
Cela étant, dans l’attente d’une solution véritablement pérenne, FO maintient et réaffirme sa revendication de nationalisation du chantier naval de Saint-Nazaire, même transitoire.
C’est la seule solution permettant de garantir le maintien et le développement des emplois en CDI sur le site, ainsi que l’amélioration des rémunérations et des garanties sociales.
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