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13 février 2020

FO EDF Cordemais contre le « contrat de transition écologique »

Position du syndicat FO d’EDF Cordemais, le 20 janvier 2020

Force Ouvrière n’accepte pas le « Contrat de Transition écologique de la Centrale de Cordemais » car c’est la mort annoncée de notre outil de travail et de nombreux secteurs industriels de l’Estuaire de la Loire et donc de milliers d’emplois.

Cette position est partagée par le syndicat FO EDF Cordemais, par l’Union départementale FO de Loire Atlantique et la Fédération FO énergie et Mines.


Depuis le début, Force Ouvrière milite pour le maintien de nos tranches de production, pour la réalisation du projet Ecombust et jusqu’à l’installation de nouvelles unités de production, comme par exemple, des centrales à hydrogène.

En effet, la situation géographique, les installations et la logistique du site sont idéales pour accueillir de nouvelles unités et sauvegarder les emplois qui y sont rattachés.

Cette volonté politicienne, financière du gouvernement de vouloir fermer notre tissu industriel est complètement idéologique et il agit aveuglément malgré les risques de rupture d’approvisionnement en électricité.

Ce contrat n’est pas une transition mais plutôt une injonction brutale de fermeture.

Notre syndicat avec notre Union départementale Force Ouvrière de Loire-Atlantique refuse d’accompagner cette fermeture.

C’est la raison pour laquelle nous avons refusé de rencontrer Madame Wargon, car elle veut intégrer les syndicats dans la mise en oeuvre de la casse de notre outil de travail et nous ne l’acceptons pas.
Le jusqu’au-boutisme de ce gouvernement pour appliquer une réforme de retraite à points qui signifie la baisse des pensions et l’introduction des capitaux privés dans le système est à relier avec celui de liquider et privatiser notre site industriel, partie intégrante du service public de l’électricité.

Les différentes réunions à la préfecture sur la rédaction du projet nous ont permis de relever de nombreuses incohérences de ce soit disant « Contrat de Transition Ecologique ».

Le contrat de transition fait état d’un certain nombre de créations d’emplois, alors que la quantification est très aléatoire et sans vérification possible.

Par ailleurs, au moment où l’Allemagne va mettre en service, en 2020, une nouvelle centrale à charbon de 1100MW à Datteln, dans le nord de la Rhénanie, le gouvernement français décide, sans aucune justification technique, la fermeture des dernières centrales françaises, et par-là même va entraîner des imports d’électricité d’Allemagne, produite à partir de ces centrales à charbon.
Cherchez l’erreur !

Ce Contrat de Transition met en avant les fleurons industriels français, comme les Chantiers de l’Atlantique, leader mondial de la construction navale, avec carnet de commande plein pour dix ans. L’incohérence, c’est que ce gouvernement prévoit de les vendre à Fincantieri qui est un industriel italien de la navale, associé avec des industriels chinois avides de récupérer notre savoir-faire et notre technologie.

A cela, le préfet et l’attaché interministériel et le gouvernement se retranchent derrière la commission européenne de Bruxelles qui doit étudier le bien-fondé de cette transaction.

Si cela doit se passer comme pour Alsthom ou General Electric, qui devaient créer des milliers d’emplois, avec comme solde, une perte importante d’emplois à la finalité, on peut donc légitiment avoir de grandes inquiétudes sur le devenir des Chantiers de l’Atlantique.

Des sommes seront distribuées gracieusement pour créer des Maisons de l’industrie à Saint-Nazaire et pour les communes Estuaire et Sillon. Ces larges subsides sont destinés à obtenir le consentement des élus locaux et non à faire venir des entreprises, comme veut le faire croire le préfet qui explique qu’un nombre important d’entreprises ne demandent qu’à s’installer sur les communes concernées ! Alors quel intérêt ont ces «maisons de l’industrie» si ce n’est le gaspillage des deniers publics, une fois de plus.

Ce ne sont quelques exemples d’incohérences dont le Contrat de Transition est truffé.
A cela nous disons :
- RETRAIT du Contrat de Transition écologique, qui entérine la fermeture,
- MAINTIEN des tranches et des emplois du site de Cordemais et des emplois de l’Estuaire de la Loire
- RETRAIT du plan Macron/Berger sur nos retraites,
- NON à la retraite à points
- MAINTIEN des 42 régimes et de notre retraite par répartition.