InFOrmation syndicale

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28 septembre 2020

CA de l'UD-FO44 : Une cinquantaine de militants se sont réunis

Commission administrative de l'Union Départementale de Loire Atlantique du 7 septembre 2020

Dans un contexte marqué par une intense campagne de dramatisation et d’intimidation, ce sont plus de cinquante militants Force Ouvrière qui se sont réunis lors de la commission administrative. 

Les nombreuses interventions ont démontré la volonté de notre organisation interprofessionnelle de maintenir le cap des revendications, sans nous laisser bâillonner.  En voici quelques extraits. 

Parmi les interventions...


Franck Barbachou - FO EDF Cordemais

Le Conseil Supérieur de l’Énergie s’est réuni le 7 juillet 2020 avec à l’ordre du jour l’examen d’un projet d’ordonnance d’accompagnement social de la fermeture des centrales thermiques au charbon. Rappelons que c’est la Loi Énergie Climat de 2019 (...) qui prévoit l’arrêt des centrales au charbon d’ici 2022.

Les sites concernés sont au nombre de 4; 2 à EDF, Le Havre et Cordemais, 2 pour Gazel Énergie, Saint-Avold et Gardanne. Avec les sous-traitants, sans compter les emplois induits dans les bassins d’emplois déjà en difficulté, ce sont plusieurs centaines d’emplois qui sont concernés.

Cette fermeture programmée n’aura qu’un impact résiduel sur le bilan carbone de notre pays, car nous ne représentons que 1,2% de la production électrique nationale.

S’ajoutant à la fermeture récente des deux réacteurs de Fessenheim, elle interviendra alors même que la sécurité d’approvisionnement électrique pour le prochain hiver 2020/2021 est incertaine. C’est dire que nous sommes ici en pleine idéologie... ceci d’autant plus que notre voisin allemand, lui, vient encore de raccorder au réseau électrique une nouvelle centrale au charbon de 1000 MW. Vive la cohérence des politiques européennes ! Inacceptable pour nous (...).

FO est en désaccord total avec la volonté du Gouvernement et d’EDF d’imposer au personnel de nouveaux efforts de productivité «  pour compenser les impacts de la crise sanitaire  » (...). Un nouveau projet appelé MIMOSA - et pourquoi pas chrysanthèmes ! - est en train de voir le jour, pour faire réaliser des économies à notre entreprise et raboter au passage, des milliers d’emplois. Encore inacceptable ! Les actionnaires sont quant à eux exonérés de tout effort, l’objectif d’un versement de 45 à 50 % du résultat net courant restant inchangé de 2020 à 2022.

Plus que jamais, c’est vers le renforcement d’un service public renationalisé et d’un groupe EDF intégré au service de l’intérêt général qu’il nous faut aller !

à Cordemais, il y a eu beaucoup de remaniements à la tête de notre direction. Notre directeur a été remplacé (...). L’ancien directeur part à Paris. Celui de Paris va s'occuper du projet Ecocombust à Cordemais, mais il commence mal en nous annonçant que ce projet coûterait non pas 65 millions d’€, mais 104 millions d’€ !  Si ce projet n’aboutit pas, il n’y a pas de roue de secours.  On voit bien que les vœux de Macron vont finir par s’exaucer en 2022, c'est-à-dire la fermeture de notre centrale à charbon.

Mais nous ne nous laisserons pas faire, comptez sur nous.


Nathalie Durand-Prinborgne - FO Métaux de Saint-Nazaire et région Section Chantiers de l’Atlantique

Les commandes de MSC ont finalement été maintenues. Nous avions un doute jusque-là car, contrairement à RCCL, MSC est une entreprise familiale non cotée en bourse. Cela signifie que ses comptes ne sont pas rendus publics et l'entreprise n'avait pas le soutien des banques.

Force Ouvrière est intervenue auprès de Bercy pour que le ministère informe les banques des garanties financières apportées par l'état à MSC. Clairement, si l'état n'avait pas joué ce rôle, MSC n'aurait jamais obtenu le financement nécessaire et n'aurait pas maintenu ces commandes. 

On ne sait pas de quoi demain sera fait mais à l'heure où des emplois sont supprimés massivement dans le bassin nazairien, en particulier dans l'aéronautique, nous n'avons pas de chômage partiel, pas de suppressions de postes. Au contraire, une quarantaine d'emplois sont créés pour embaucher des salariés de l'aéronautique. Les discussions sont en cours sur ce point entre les entreprises du secteur aéronautique et Chantiers de l'Atlantique. C'est la démonstration que nous avions raison concernant la nationalisation de l'entreprise et c'est avec satisfaction que l'on peut dire aujourd'hui qu'il n'est plus question du rachat par Fincantieri.


Sylvie Daguin - FO Municipaux de Nantes

Depuis 2012, Force Ouvrière revendique la revalorisation du régime indemnitaire "emploi" (RIE) des agents de la voirie. à l'automne 2019, à l'issue d'une réunion d'information syndicale initiée par FO, rejointe par la CGT et la CFTC, les personnels décident de faire grève. Le rapport de force s'est prolongé jusqu'en février 2020. Dans le contexte des élections municipales, les représentants de l'intersyndicale ont rencontré le Directeur général des services, qui s'est engagé à rouvrir le dossier quel que soit le résultat électoral. 

Au final, les personnels de la voirie, avec leurs organisations syndicales, ont gagné une revalorisation du RIE à hauteur de 43,66 € nets par mois. De plus, tous les agents de la maintenance voirie et les maçons paveurs obtiennent la reconnaissance de la catégorie active.

C'est la démonstration que la détermination et la mobilisation des agents paient.


Claire Compain - Union départementale des Retraités

La crise sanitaire actuelle prouve s’il en était besoin le rôle capital de notre Sécurité Sociale dans la protection des salariés. Notre Sécurité Sociale, ce sont des droits : les droits que les salariés s’ouvrent par leurs cotisations, quelle que soit la situation, même quand les décisions gouvernementales asphyxient les finances de notre système de protection sociale, comme c'est le cas avec le confinement total. Durant toute la pandémie, la Sécurité Sociale a fait face à tout : les hospitalisations, les réanimations massives, ainsi que toutes les dépenses consécutives aux décisions gouvernementales (4 milliards pour l’achat des millions de masques par Santé Publique France, les milliards pour la prise en charge des salariés vulnérables qui ne pouvaient travailler, la prise en charge des parents dont les enfants étaient privés d’école, etc.). Heureusement qu’il y avait l’Assurance Maladie ! Les salariés américains n’ont pas cette chance. En perdant leur travail, ils ont perdu leur couverture de soins.

Pourtant, dans le même temps, la mise au chômage partiel de millions de salariés et l’absence des salariés pris en charge en indemnités journalières privaient la sécurité sociale de ses ressources à hauteur de 42,8 milliards d’euros. Cela correspond à 4/5ème du déficit estimé par la Commission des Comptes de la Sécurité Sociale pour l’année 2020. Ce gouvernement, qui ne cesse de porter des coups contre notre Sécurité Sociale, a sans vergogne fait porter sur celle-ci le poids de toutes ses décisions. Et cela ne l’empêchera pas, demain, de se servir de ce déficit pour expliquer qu’il faut absolument prendre des mesures pour combler un « déficit  abyssal » et de nous ressortir son projet de retraite universelle par points, rejeté par l’immense majorité de la population et de continuer de fermer lits et services hospitaliers. Comme nous n’avons cessé de le faire, nous continuerons de nous battre pour sauvegarder notre système de protection sociale collective.

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Article connexe : Non au régime d’exception et aux mesures liberticides ! (déclaration de la CA)