InFOrmation syndicale

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01 septembre 2021

Education nationale : FO défend les statuts, les postes et les salaires

Les conditions de travail se dégradent. Dans ces conditions, les syndicats FO de l’éducation nationale sont avec tous personnels pour porter les revendications.

 « Ce qui s'est passé pendant la crise sanitaire peut servir de jalon pour faire évoluer le contrôle continu (...). Il faut arrêter de faire les faux culs, on sait très bien que le Covid a rebattu les cartes. ». Les propos de ce « proche » du ministre de l'éducation nationale, cité ce 27 juin dans Les échos, ne sont pas sans rappeler ceux du Premier ministre Castex, le 27 août 2020, lors de l'Université d'été du Medef. Ce dernier vantait alors les « vertus de la crise » en matière de déréglementation.

Le souhait du ministre Blanquer de renforcer le contrôle continu au détriment des examens terminaux n'est pas nouveau. Il en va de même de sa volonté de développer le «télé-enseignement» au détriment de la création de postes statutaires d’enseignants. L'enjeu est bel et bien toujours de « dégraisser le mammouth », donc de générer des économies sur le dos du service public. Mais pas seulement.

Renvoyer la validation du diplôme au niveau de l'établissement, c'est en émietter la valeur, qui s'exprime en termes de qualifications – et donc de niveau de rémunération – sur le marché du travail. La déréglementation scolaire est le pendant de la déréglementation du travail. Nous y reviendrons.

Sur le terrain, la désorganisation méticuleuse de tout un ministère, dans les établissements comme dans les services académiques, se cumule aux manques de moyens. 


A suivre :

  • Rectorat de Nantes / Direction des examens et concours: les personnels tirent la sonnette d'alarme
  • AESH: nouvelle grève des Accompagnant des élèves en situation de handicap
  • Examens et concours: communiqué intersyndical
  • Académie de Nantes: extraits de l'appel du 5 juin des organisations syndicales

RECTORAT DE NANTES - DIRECTION DES EXAMENS ET CONCOURS  Les personnels tirent la sonnette d'alarme


En cette session 2021, une pression gigantesque s'est abattue sur les agents de la Direction des Examens et des Concours (DEC) du rectorat.
Pour ne plus subir, ces derniers ont décidé d'alerter sur les conditions d'organisation des examens et des concours cette année, ainsi que sur la dégradation sans précédent de leurs conditions de travail.
Le 15 juin dernier, plus de cent personnels administratifs - la quasi-totalité de la DEC, avec le soutien de collègues d'autres services et des organisations syndicales FO, CGT et FSU - se sont ainsi réunis en assemblée générale.
Qu'il s'agisse du baccalauréat, des examens professionnels, du BTS, du Brevet des collèges, des sujets, des concours : de manière décloisonnée, les participants ont partagé un même constat sur la dérive en cours, sur la perte de sens, sur leur épuisement.
Le principe d'un communiqué de presse a été adopté (voir ci-contre), ainsi qu'une demande d'audience auprès du secrétariat général.
Dès le lendemain, le 16 juin, les quatre représentants désignés par l'AG et les trois représentants syndicaux ont été reçus en audience. Ces derniers ont rappelé que ce n'était pas le covid qui avait posé problème, mais bien une organisation défaillante, impulsée par le plus haut niveau, pour la deuxième année consécutive.
Le secrétaire général a mis en avant la nécessité d'un « retour d'expérience » (retex) pour la rentrée de septembre.
Lors de l'assemblée générale de compte rendu réunie le 22 juin, en présence de la presse, les 70 collègues à nouveau réunis ont pris acte de cette annonce.
L’AG a donc décidé de préparer activement ce « retex » en faisant état, bureau par bureau, de l’utilisation des heures supplémentaires, des postes ou des demi-postes manquants, des incohérences pointées...
Un véritable dossier revendicatif est ainsi en cours de constitution.


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AESH: Nouvelle grève des Accompagnant des élèves en situation de handicap, pour un vrai statut, un vrai salaire


Le 3 juin, sous une pluie diluvienne, près d'une quarantaine d'accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) se sont rassemblés devant la DSDEN de Loire-Atlantique, à Nantes.
à l'appel des organisations syndicales FO, CGT, FSU, Sud et SNALC, ces personnels se sont mobilisés pour exiger notamment la création d'un vrai statut, un vrai salaire, ainsi que l'abandon des Pôles inclusifs d'accompagnement localisés (PIALs) qui leur imposent d'être mutualisés sur plusieurs écoles ou établissements (voir L'Os n°718). 
Après une première grève le 8 avril dernier, la mobilisation s'amplifie au niveau national : 1 500 personnels ont ainsi manifesté à Paris, 300 à Toulouse, 250 au Mans, 250 à Marseille, 250 à Lyon, 200 à Lille, etc. 
La question d'une montée au ministère est donc posée. Une visioconférence à dimension nationale a d'ailleurs été organisée le 30 juin dernier à l'appel du comité de liaison des AESH de Haute-Loire.
FO y a tenu toute sa place pour aider les personnels à organiser le rapport de force permettant de gagner.


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Examens et concours

Communiqué de presse issu de l'assemblée générale du 15 juin, à l'appel de FO, CGT et FSU : Les services de l'académie de Nantes sont à bout

Mardi 15 juin, plus de 100 agents du Rectorat de Nantes, site de la Houssinière, se sont réunis en Assemblée générale pour alerter sur les conditions d'organisation des examens et concours.
Les agents subissent depuis des mois le « stop and go » version Éducation nationale : aux périodes d'attente de modalités claires se succèdent celles où les directives s'imposent à tous, quelles que soient les contraintes matérielles et humaines.
Les heures supplémentaires, les arrêts maladie et les burn-out se multiplient tant la pression est importante sur des équipes épuisées devant agir selon les éléments d'informations communiqués, sans les moyens adéquats pour les appliquer, et avec des délais extrêmement contraints. Les journées de plus de 10 heures ont par exemple été la norme pendant plusieurs semaines, ainsi que les épreuves positionnées le samedi, voire les demandes de travail le dimanche par la DGRH, pour mener à bien l'organisation des concours enseignants.
Certaines épreuves, comme le rattrapage du BTS ou le Grand oral, risquent de ne pas se dérouler comme prévu. Les agents s'inquiètent de ne pouvoir respecter les délais calendaires pour le baccalauréat général (au vu de la charge d'opérations à réaliser) et le BTS est toujours dans l'attente de la publication du décret permettant de convoquer les enseignants à l'oral de rattrapage et de nommer les centres d'épreuves. Les collègues du brevet des collèges sont également sous une pression dépassant le supportable. Les contraintes imposées réduisent par ailleurs l'efficience et la qualité du travail des agents, en accentuant les risques d'erreurs à tous les niveaux du processus (sujets, convocations, résultats...).
Tous les niveaux d'organisation des examens et concours subissent des conditions de travail dégradées.
Aussi, une nouvelle assemblée générale, devant faire le point sur les réactions des responsables académiques et sur les modalités pour nous faire entendre, se tiendra ce mardi 22 juin 2021 à 11h. Les médias y sont invités.


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Académie de Nantes
Face aux suppressions de postes annoncées dans l’académie à la rentrée prochaine et aux modalités du baccalauréat, FO a proposé aux organisations syndicales enseignantes (2nd degré) un communiqué commun, dont nous publions ci-après de larges extraits.

Extraits de l'appel du 5 juin des organisations syndicales CGT Educ’action, Snetaa-FO, SNFOLC, SNEP, SNES et SNUEP-FSU, Sud éducation, SNALC

Nos organisations syndicales soutiennent les initiatives engagées par les personnels dans les établissements pour faire aboutir leurs revendications. (...)
Nous proposons à tous les collègues dans les établissements et si possible avec les associations de parents d'élèves et les élèves mobilisés de :
  • s’adresser avec le soutien des sections syndicales au ministre, responsable de cette situation chaotique, méprisante et épuisante pour les personnels, les élèves et leurs parents, afin qu’il accède à la satisfaction des revendications, en commençant par :
- l’octroi de moyens, de création des classes et des postes nécessaires, l’annulation des 1 883 suppressions de postes pour une prévision de 43 000 élèves supplémentaires à la rentrée (dans l’académie de Nantes, - 93 postes pour + 1630 élèves),
- la reconstitution d’un vivier de personnels titulaires remplaçants,
- l’abrogation des réformes du lycée, du baccalauréat et de Parcoursup,
- le rétablissement du baccalauréat comme examen final égalitaire et républicain avec, dès la session 2022, le retour de toutes les épreuves terminales, nationales, ponctuelles et anonymes, seules garantes de la valeur du diplôme,
- une véritable revalorisation salariale avec le dégel et l’augmentation du point d’indice.
  • faire connaître leur appel aux personnels des autres établissements et aux parents (exemple du lycée Clemenceau*),
  • préparer ainsi les conditions pour se réunir ensemble, débattre et déterminer les moyens de satisfaire les revendications en direction du Ministre.
Des préavis de grève pour couvrir toutes les situations ont été déposés jusqu’au 6 juillet et le seront par la suite en cas de besoin.