InFOrmation syndicale

29 AU 31 OCTOBRE STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- 4 NOVEMBRE RÉUNION DU BUREAU DE L'UD-FO44 --- 4 AU 8 NOVEMBRE STAGE "FONCTIONNEMENT ET COMMUNICATION DU SYNDICAT" --- 16 AU 20 DÉCEMBRE STAGE "DÉCOUVERTE FO ET MOYENS D'ACTION DU SYNDICAT" --- ...

30 août 2021

ÉCOCOMBUST: Chronique d'une mort annoncée ?

 Centrale EDF de Cordemais - Projet biomasse

Dès l’annonce du projet biomasse «écocombust», censé maintenir l’activité de la centrale thermique de Cordemais lors de la fermeture définitive de ses tranches charbon à l’horizon 2024, voire 2026, FO avait émis des doutes sur la volonté des gouvernements successifs et de la direction d’EDF de réellement s’engager sur ce projet industriel. 


C’est la raison pour laquelle le syndicat FO d’EDF Cordemais mettait également en avant d’autres solutions industrielles, afin de ne pas se retrouver dans une impasse, mettant en péril les 2 500 salariés directs et indirects du site, ainsi que la sécurité énergétique du Grand Ouest.


Petit retour en arrière. Lorsque la fermeture de la centrale thermique de Cordemais a été annoncée dans un premier temps pour 2022, le projet biomasse ECOCOMBUST a été mis en avant. Celui-ci devait consister à transformer du bois usager de type « IKEA » en granulés et à injecter ces derniers dans les chaudières, en remplacement du charbon, afin de créer de la chaleur et de la vapeur nécessaires à la production d’électricité.

Monsieur Lamarre a annoncé que le projet ECOCOMBUST était en grande difficulté. Le partenaire Suez, ayant fait état du manque de rentabilité de ce projet, a décidé de ne plus en faire partie. Il semblerait par ailleurs que les conditions ne soient pas réunies pour trouver un nouveau partenaire, notamment en termes de temporalité : huit mois sont en effet nécessaires pour lancer le processus achat, dégager les finances et faire valider le tout à Bruxelles. Monsieur Lamarre s’est par ailleurs inquiété de la capacité à réunir les 114 millions d’euros nécessaires pour le « business plan ». C’est également ce qu’a exprimé Monsieur Denis Florenty, ancien directeur de la centrale présent à ses côtés ce 29 avril, soulignant le fait que le coût des matières premières avait beaucoup augmenté dans le contexte sanitaire.

Les craintes exprimées par FO, dès le lancement officiel du projet quatre ans auparavant, ont donc malheureusement été confirmées. à l’époque, le syndicat FO d’EDF Cordemais avait demandé à Monsieur Florenty quelle était la roue de secours en cas d’échec du projet biomasse. La réponse avait été très évasive : «On fera de la méthanisation»…

Aucune solution alternative n’a en réalité été envisagée, malgré les atouts exceptionnels du site de Cordemais : sa situation géographique, le foncier, l’accès fluvial et routier, l’accès au réseau RTE, le gaz arrivant déjà sur le site. La direction a en réalité acheté la paix sociale en vantant un projet mort-né. C’est inacceptable.

A contrario, le syndicat FO d’EDF Cordemais, son Union départementale et sa fédération ont toujours milité, en priorité, pour le maintien du site et de ses 2 500 emplois directs et indirects. FO a ainsi défendu tous les projets permettant de sauvegarder et assurer la pérennité de la centrale et de ses emplois, en mettant notamment en avant la construction de deux cycles combinés gaz, en plus d’ECOCOMBUST. 

FO demande désormais à la direction d’EDF et au gouvernement de revoir leur copie, afin que soit étudié un vrai projet pour la fabrication d’hydrogène par électrolyse, en partant d’énergie électrique « verte » fournie par les futures éoliennes qui sortiront de mer prochainement à Saint-Nazaire. Le site de Cordemais a tous les avantages logistiques, techniques et humains pour développer cette énergie. Cette exigence a notamment été portée par la délégation FO devant le Comité économique social et environnemental régional (CESER) des Pays de la Loire. Au gouvernement et à la direction d’EDF de prendre leurs responsabilités.


FO EDF Cordemais: Franck Barbachou - Franck Dutkiewicz - Philippe Perrochon - Christophe Sey