Depuis l’annulation du plan de licenciements par la DDTEF fin 2009, l’entreprise adaptée EARTA a rencontré de nombreux acteurs de la région (maires de la Montagne et Carquefou, Conseil Régional et Conseil Général, ainsi que le Cabinet de Jean-Marc Ayrault.)
Par tous ces interlocuteurs, FO a été écoutée et comprise. Avec espoir de sortir d'une situation financière déficitaire (- 200 000 euros), grâce à des aides financières.
Une lettre commune avec le Conseil Général, le Conseil Régional et le cabinet du Maire de Nantes a été envoyée au Cabinet du Préfet, afin de solliciter une table ronde et trouver des solutions pour sauver EARTA et tous ses emplois.
Après plus de deux mois d’attente, le secrétaire adjoint du Préfet, Monsieur Joram, a enfin reçu le 5 février 2010 tous les acteurs concernés.
Mais au cours de cette table ronde, le problème de fond n'a jamais été évoqué comme tel. A savoir : celui de gestion et d’organisation avec le groupe ARTA, dont dépend l’entreprise EARTA. La direction d'EARTA s'est prévalue d'une (soi-disant) intention de sauver l’entreprise,... alors que dans dans ses choix concrets, c'est le contraire qu'elle fait !
D'ailleurs aucune réelle envie de sauver l'entreprise n'a été décelée chez ses dirigeants durant l'entrevue à la Préfecture. Seule la question de l’APLD (Activité Partielle de Longue Durée) a été expliquée et approfondie, alors que celle-ci a déjà été mise en place depuis le début de l’année, et que nous savons tous que c’est n’est pas la solution, mais uniquement un moyen d’éviter provisoirement les licenciements.
Alors que la Région est prête à nous aider financièrement et à nous épauler, aucune volonté ferme de la direction n’a été exprimée : ce qui bloque aujourd’hui toute évolution du dossier EARTA.
Or le Préfet, représenté par son secrétaire adjoint, esquive tout engagement, et se garde même de toute proposition. L’Etat joue les spectateurs.
La "table ronde" n’a donc été qu’une mascarade, confortant l'objectif recherché par la direction d’EARTA : fermer l’entreprise adaptée, qui emploie aujourd’hui 95 salariés, dont 80% d’handicapés, lesquels, sans cette structure créée spécialement pour eux, ont toute chance de se retrouver en marge de la société. FO est donc sortie de cette rencontre très amère.
Dans les prochains jours, Patrick Hébert, secrétaire de l'UD-FO, va à nouveau saisir Jean-Claude Mailly du dossier, afin de faire pression une fois encore sur le ministre Darcos.
Sylvie Martin,
Déléguée Syndicale & Déléguée du Personnel.