InFOrmation syndicale

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02 juillet 2010

CONTRE LES PROCESSIONNAIRES : LA GREVE !


Nous partîmes un millier de Loire-Atlantique, et par un prompt renfort, nous nous vîmes 70.000 en arrivant à Paris.

Le 15 juin, journée de grève et de manifestation appelée par la Confédération, a été un considérable succès. Même nos détracteurs ont été contraints d’en convenir.

Le résultat est bien sûr à mettre à l’actif de ces milliers de militants bien décidés à mettre en échec les plans du gouvernement.

Ceux qui manifestaient le 15 juin étaient parfaitement conscients des enjeux. Face au couple infernal Chibault-Thérèque qui, acoquinés au MEDEF et au gouvernement, tentent d’imposer un syndicalisme officiel, ils voulaient défendre l’indépendance syndicale. Ils savaient aussi que pour faire échec aux projets du gouvernement, il faudra imposer l’action commune pour exiger le retrait de ces projets.

Fort de l’expérience des années précédentes, tant 2003 que 2009, ils étaient décidés à se battre pour imposer la grève, seule capable de faire reculer le gouvernement.

Cette force impressionnante, réunie le 15 juin, constitue un point d’appui considérable.

Fiers de cette démonstration éclatante, ces milliers de militants et de militantes ne sont certainement pas rentrés chez eux le soir pour s’endormir sur leurs lauriers. Nul doute que dès le lendemain, dans leur entreprise, dans leur service, dans leur école, ils ont raconté leur journée à ceux qui, pour des raisons diverses, n’avaient pas pu «monter à Paris», et aussi, plus largement, à leurs collègues de travail et aux militants des autres organisations syndicales.


Avec cette journée du 15 juin, notre organisation s’est mise en quelque sorte en ordre de marche, prête au combat.

Sans surprise, dès le lendemain, le 16 juin, le gouvernement a rendu public son projet de loi sur les retraites.

Toujours sans surprise, il prépare maintenant l’opinion publique à un plan de rigueur. Tout cela n’est que la stricte application des oukases du FMI, présidé par Dominique Strauss-Kahn, et de l’Union Européenne.

Ils veulent faire payer la faillite du système capitaliste à la classe ouvrière.

Dans le monde entier, les gouvernements imposent des plans d’austérité.

Dans l’Union Européenne, aucun pays n’en réchappe.

Même la Grande-Bretagne, qui n’est pas dans la zone €uro, vient de décider un plan «d’économies» de plus de 40 milliards.

Selon le tout nouveau Premier ministre, c’est le plus sévère plan de rigueur depuis la dernière guerre mondiale, c'est-à-dire depuis que Churchill promettait «du sang, des larmes et de la sueur». La différence, c’est que Churchill s’opposait à la dictature fasciste d’Hitler.

Aujourd’hui, c’est pour sauver un système en décomposition et une Union européenne en pleine déliquescence.

Il faut se souvenir que Thibault et Chérèque, déjà la main dans la main, faisaient campagne ensemble pour faire voter oui au référendum constitutionnel.

Il n’y a pas si longtemps, ces gens-là nous promettaient, grâce à l’Union Européenne, «du pain et des roses».

Rappelons qu’à l’époque, malgré la propagande officielle, le NON a gagné.

Aujourd’hui, le rapport de force est encore plus favorable. Une fraction encore plus grande de la classe ouvrière rejette l’Union Européenne et les politiques qui en découlent.

Incontestablement, la colère gronde tant le mécontentement est profond. Il est évident qu’à tout moment, à partir d’un quelconque incident, la situation peut exploser.

C’est pourquoi aussi, pour désamorcer la bombe, la CGT et la CFDT multiplient les initiatives. Il s’agit pour eux de faire échapper la vapeur pour éviter que le couvercle ne saute.

Le 24 juin ne constitue qu’un élément de cette stratégie. Il faut s’attendre à bien d’autres initiatives des plus variées, et bien sûr d'autres processions.

Pour Thibault et Chérèque, il faut absolument éviter que la classe ouvrière ne s’engouffre dans la grève. C’est d’ailleurs un mot qu’ils ne prononcent même plus.

Pour notre part, la situation est claire. Notre volonté est, tout naturellement, comme de simples syndicalistes, d’obtenir satisfaction à nos revendications. Nous voulons le retrait des plans du gouvernement ; et nous pensons que pour l’obtenir, nous ne pourrons pas éviter le recours à la grève. Il ne s’agit pas de notre part d’une volonté d’en découdre, c’est une simple question d’efficacité puisque nous savons, par expérience, que les manifestations ne suffiront pas.

D'ailleurs, souvenons-nous, en 2003, M. Fillon avait lui-même déclaré que seule une grève pourrait lui faire retirer son plan. Les mêmes causes produisent les mêmes effets...

C’est pourquoi, notre Commission Exécutive Confédérale, réunie le 21 juin, a décidé à l’unanimité, de ne pas participer au plan confédéral à la manifestation du 24 juin.

Notre Commission Exécutive a aussi rappelé son attachement à l’action commune. Elle déclare : « le mot d’ordre de retrait du projet gouvernemental permet de rassembler clairement les salariés et de solidifier une action commune. D’ailleurs, d’ores et déjà, au niveau local, dans des entreprises ou des administrations, un tel mot d’ordre permet une action commune ou conjointe. Ce qui est possible localement doit l’être nationalement ».

C’est bien sûr sur ces bases que notre Confédération participera le 29 juin à l’intersyndicale au plan national.

Il n’est pas question d’un quelconque ralliement sans principe, qui serait honteux, et surtout qui nous associerait à l’organisation de la défaite de la classe ouvrière.

Nous avons suffisamment combattu et condamné les manifestations saute-mouton pour ne pas leur trouver aujourd’hui quelques vertus.

Nous savons que les dirigeants de la CGT et de la CFDT n’ont pas les mêmes objectifs que les nôtres.

Dans le passé, ils n’ont pas hésité à entrer sur le champ politique. Que l’opposition actuelle ait besoin de se refaire une santé, nous le comprenons bien. Ce n’est pas facile pour eux, quand ce sont leurs amis qui imposent les plans de rigueur au niveau du FMI, mais aussi dans de nombreux pays de l’Union européenne, en Espagne par exemple, mais aussi au Portugal.

C’est pourquoi aussi, plus que jamais, nous devons préserver notre indépendance.

Pour le retrait des plans Sarko-Fillon,

Pour la grève interprofessionnelle,

Pour l’indépendance syndicale,

Voilà le mandat que nous ont donné les 70.000 manifestants du 15 juin.

Il sera respecté.


GREVE INTERPRO FO : REPORTAGE DE LA MANIFESTATION DU 15 JUIN 2010 A PARIS


1.000 militants de Force Ouvrière de Loire-Atlantique (plus de 70.000 à Paris) ont participé le mardi 15 juin à la manifestation nationale à Paris, répondant ainsi à la grève interprofessionnelle appelée par la Confédération FORCE OUVRIERE.


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Un reportage (son&image) signé FO44-production


Note: Patrick HEBERT, Secrétaire général de l'UD CGT-FO de Loire Atlantique