InFOrmation syndicale

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17 février 2011

INTERVIEW DE JEAN-CLAUDE MAILLY DANS "SUD OUEST"

Au premier jour du Congrès Force Ouvrière, à Montpellier, Jean-Claude MAILLY à répondu à une interview du journal Sud Ouest.

FO : « Actions communes, pas de syndicat unique »

Sud Ouest : Le congrès de Force ouvrière débute aujourd'hui à Montpellier et vous serez candidat pour un dernier mandat?
Jean-Claude Mailly : Je me présente pour la troisième fois comme secrétaire général parce que j'en ai toujours envie et parce que c'est une demande des militants. Pour la suite, je n'en sais rien du tout, chaque chose en son temps !

Quel est l'enjeu de ce congrès qui va durer une semaine ?
Plus de 2.700 délégués seront mandatés à ce congrès. Ils débattront de notre activité depuis le dernier congrès et ils devront exprimer leur vote sur celle-ci pour approuver ou non ce que la confédération a fait depuis trois ans.
Dans un deuxième temps, ils devront définir les orientations et les positions de FO, pour les trois prochaines années et en même temps sur des questions d'actualité. Par exemple, le dossier de la dépendance, qui sera aussi traité au congrès.

Quels sont vos résultats aux élections professionnelles ? Combien avez-vous d'adhérents ?
Depuis trois ans, il y a eu une réforme de la représentativité syndicale que nous contestons toujours pour des questions de fond. Mais nous en bénéficions aussi, parce que plusieurs syndicats nous ont rejoints depuis 2008. L'ex-Unsa police a quasiment intégralement basculé à Force ouvrière, nous plaçant en tête dans la police nationale. Le syndicat des hôtesses et stewards (SNPNC) nous a également rejoints, tout comme le syndicat des cadres douaniers. Globalement, nous sommes plutôt sur une bonne tendance.

Et le nombre d'adhérents depuis le dernier congrès ?
Je ne peux pas donner de chiffres.

La CGT et la CFDT le font.
Disent-ils la vérité ? Je n'en sais rien. Nous sommes une organisation très décentralisée, je ne connais pas le chiffre à deux adhérents près. C'est de l'ordre de 500.000, ce qui nous place au troisième rang des grandes organisations syndicales. Je n'ai pas d'inquiétude sur l'avenir de FO.

En 2008, vous avez quitté l'intersyndicale, alors que les salariés français ont montré qu'ils étaient très attachés à l'unité syndicale.
Le comportement de FO n'a pas été une décision du secrétaire général, mais une décision du comité confédéral national, validée à l'unanimité. Nous sommes toujours favorables à des actions communes qui supposent des revendications partagées, mais pas à l'institutionnalisation d'un syndicat unique qui s'appellerait intersyndicale. L'action commune, quand elle est possible, est toujours une force pour les salariés, c'est pour cela que nous étions dans les manifestations sur les retraites, sans signer des communiqués sur le contenu desquels nous n'étions pas d'accord.

La CGT a semblé aller dans votre sens en privilégiant plutôt les actions communes.
S'il s'agit de faire des communiqués pour dire que l'intersyndicale s'est reconstituée, je ne marche pas.

Elle vous propose des actions pour le 24 février sur les retraites ?
C'est leur responsabilité. Pour les retraites complémentaires, nous sommes en négociation et nous n'avons pas l'habitude de faire des manifestations quand nous sommes en négociations. Sur l'assurance-chômage, je ne suis pas sûr que nous ayons la même position qu'eux.

N'y a-t-il pas une contradiction entre vos revendications maximalistes et la conclusion d'accords qui sont bien en deçà ?
Nous sommes très attachés à la pratique contractuelle. On signe quand on est d'accord, et on ne signe pas quand ce n'est pas le cas, en disant pourquoi. Sur l'assurance-chômage, compte tenu de la dette de l'Unedic, nous avons dit que ce n'était pas le moment de tout chambouler. Si c'est une reconduction de l'existant avec des améliorations, cela peut se concevoir mais si le patronat en rajoute, nous ne serons pas signataires. On verra en son temps.