InFOrmation syndicale

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17 février 2012

REBELLION ANTI-TROIKA DANS LA POLICE GRECQUE

(Extraits de la mise en garde de la Confédération Panhellénique des Agents de la Police à l'encontre des représentants en poste à Athènes de la Commission européenne, de la BCE, et du FMI)

Athènes, le 9 février 2012
Destinataires : Les représentants
- de la Commission européenne, M. Servaas Derooz
- du FMI, M. Poul Thomsen
- de la BCE, M. Klaus Mazouch

Messieurs,

Le conseil étendu, en assemblée générale, hier 8/02/2012 et aujourd'hui 09/02/2012, de notre Confédération composée des représentants de toutes les organisations des Agents de police du pays, a décidé à l'unanimité de s'adresser à vous, vous signalant ce qui suit :

" Depuis deux ans, la Confédération Panhellénique des Agents de la Police, vous a prévenu sur le fait que cette politique que vous dictez, et dont vous exigez l'exécution «mettant le pistolet sur la tempe», dynamite la cohésion sociale et assassine tout espoir de reprise de l'économie grecque.

(...) Nous vous avions prévenus que nous refusons à nous positionner face à nos parents, nos frères et nos sœurs, nos enfants, face à tout citoyen de ce pays qui proteste, exigeant le changement de cap.

(...) Les intérêts des bailleurs de ces prêts usuriers, les détenteurs des capitaux qui veulent nous arracher nos richesses nationales, ne doivent (pas) prévaloir sur les besoins élémentaires dans la survie quotidienne de tout un peuple. Et bien au-delà, la priorité donnée à la survie des citoyens d'une nation repose sur le droit international, et elle doit demeurer la priorité dans toute politique interne. D'autant plus que nous, tout comme la majorité de notre peuple, subissant le même sort, nous ne sommes en aucun cas responsables de la crise.

Néanmoins, puisque nous constatons que vous continuez sur la même politique catastrophique, nous voulons déclarer de manière catégorique qu'en aucun cas nous n'acceptons votre volonté, à savoir nous conduire à nous entre-tuer avec nos frères.

Nous vous avertissons donc, étant les représentants légaux des policiers grecs, que nous exigerons la mise en place des mandats d'arrêt à votre encontre, pour non respect de notre législation, vous plaçant alors sous arrestation, si possible immédiate.

Ce non-respect de la législation pénale est relatif à vos actes en cours, visant à abolir ou à réduire notre régime démocratique, notre souveraineté nationale, visant également à atteindre les droits et jouissances légitimes du peuple grec.
La Confédération Panhellénique des Agents de la Police appelle tous les policiers qui le souhaitent à une «grève blanche», c'est à dire à ne plus opérer certaines actions, comme la mise à disposition des pièces et documents émanant des tribunaux, le croisement des données concernant les procès-verbaux pour non respect de la législation sur l'urbanisme ou encore la surveillance des stades."