InFOrmation syndicale

15 AU 19 AVRIL STAGE "COMITÉ SOCIAL ET ÉCONOMIQUE" --- 22 AU 24 MAI STAGE "JE NÉGOCIE" --- 28 AU 30 MAI STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- ...

15 mars 2013

FO OBTIENT DES GARANTIES ET SIGNE CHEZ RENAULT

Les équipes FO de Renault, réunies le 6 mars, ont, selon un communiqué, «décidé, à une large majorité, de signer» un accord de compétitivité ou «contrat pour une nouvelle dynamique de croissance et de développement social de Renault en France».


par FranceInfo

Après dix-sept réunions, FO a obtenu deux «avancées majeures», sur la mobilité des salariés et sur un engagement chiffré de la production en France. Sans oublier les salaires qui, contrairement à ce que voulait la direction, ne seront gelés qu’en 2013 et leur augmentation éventuelle discutée lors des négociations annuelles obligatoires en 2014 et 2015.


Pas de baisse de salaires

Dans le projet initial, la mobilité était obligatoire, y compris sur de très grandes distances, et un refus pouvait conduire au licenciement. «Ce point n’était pas acceptable, explique Laurent Smolnik, délégué syndical central. C’est d’ailleurs parce qu’il institue cette mobilité obligatoire que FO n’a pas signé l’ANI du 11 janvier sur la sécurisation de l’emploi.»

De même, la direction a longtemps refusé de parler des volumes de production, se laissant ainsi la possibilité de continuer à délocaliser et à détruire des emplois en France. Il n’était question que de la pérennité des sites –à condition que les salariés acceptent les efforts demandés– et alors que le constructeur a décidé de supprimer plus de huit mille postes d’ici à la fin 2016. FO a fini par obtenir que Renault s’engage à produire en France au moins 710.000 véhicules, soit 85% de la capacité de production du groupe. Pour Laurent Smolnik, cela permet «d’avoir une vision de l’activité sur nos sites jusqu’à 2016, voire 2020 pour Douai».

«Je soutiens mes camarades de Renault», a déclaré Jean-Claude Mailly sur France Info le 6 mars au soir, soulignant une différence notable avec l’ANI du 11 janvier et le projet de loi qui en découle: «Demain, a-t-il dit, si les salariés refusent ce type d’accord, l’entreprise ne sera plus tenue de faire un plan de sauvegarde.» Dix ans que le patronat veut cela.
___ __ _
Article paru dans FO Hebdo 3066