InFOrmation syndicale

15 AU 19 AVRIL STAGE "COMITÉ SOCIAL ET ÉCONOMIQUE" --- 22 AU 24 MAI STAGE "JE NÉGOCIE" --- 28 AU 30 MAI STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- ...

22 mai 2013

RETRAITÉS ... ET PLUS QUE JAMAIS REVENDICATIFS

Quelque 80 retraités ont participé à l'Assemblée Générale annuelle de l'Union Départementale des Retraités FO, qui s'est tenue à la Bourse du Travail Fernand Pelloutier le 18 avril dernier en présence de Bruno Cailleteau, secrétaire-adjoint de l'UD-FO.


L'exposé de Claire Compain, la toute nouvelle présidente de l'UDR à qui Françoise Blandy a passé le relais en février dernier, a été suivi d'un riche débat entre militants. Les revendications spécifiques aux retraités y ont été "décortiquées", et resituées dans un contexte national et européen d'attaques frontales contre les retraités, les travailleurs et la jeunesse, menées à l'unisson dans l'UE par les gouvernements subsidiaires de la Troika, qu'ils soient de " gauche" ou de "droite".

La résolution adoptée à l'unanimité par l'assemblée générale, et dont on lira un condensé ci-dessous, ne manque d'ailleurs pas de rappeler la pleine mobilisation des retraités Force Ouvrière dans les manifestations des 5 mars et 9 avril contre l'accord scélérat MEDEF-CFDT du 11 janvier 2013 (l'ANI).

Les militants de l'UDR savent aussi, et s'y préparent, que de nouveaux affrontements (avec le gouvernement, mais aussi ses flancs-gardes CFDT, UNSA et autres) se profilent au proche horizon. Notamment contre la réforme dite "systémique" des retraites.


Extrait de la résolution votée à l'unanimité par l'A.G.

" (L’AG de l'UDR 44) s’est réunie à Nantes le 18 avril 2013 , au moment où tous les peuples d’Europe, du Portugal à Chypre en passant par l’Espagne et la Grèce - sans oublier la France- tentent de résister aux plans de rigueur et d’austérité exigés par la Troika (Banque Mondiale, Fonds monétaire International et Union Européenne) relayés par tous les gouvernements, quelle que soit leur couleur politique, au nom de la lutte contre les déficits publics creusés par les banques et dont les peuples ne sont aucunement responsables .

Offensive contre les retraités

En France, le rapport de la Cour des Comptes préconise des mesures drastiques et absolument inadmissibles contre les retraités, stigmatisés comme «nantis» :
- alignement de la CSG des retraités sur celle des actifs (rayant d’un trait de plume le fait que par deux fois en 1998 et en 2004, l’augmentation de la CSG des actifs allait de pair avec une baisse des cotisations salariales, mesure non transposable aux retraités, ce qui explique le non alignement),
- suppression de l’abattement fiscal de 10%,
- décrochage de la revalorisation des retraites et pensions par rapport à l’inflation, et donc a fortiori, par rapport aux salaires. (...)

Nouvelle contre-réforme

Au prétexte de difficultés financières des caisses et surtout de l'allongement de la durée de vie, des responsables politiques, à commencer par le Président de la République et le Premier ministre, le secrétaire de la CFDT et le MEDEF, annoncent tous, l'indispensable allongement de la durée de cotisations, le recul de l'âge légal de départ à 63, 65 et pourquoi pas 67 ans, une réforme globale du système, voire un système par points ou comptes notionnels !

L'assemblée générale considère que les difficultés rencontrées par les régimes de retraite sont la conséquence des plans d'austérité que le gouvernement comme son prédécesseur veut nous imposer, et qui engendrent, en bloquant les salaires, la baisse de la consommation, de la croissance, l'augmentation exponentielle du chômage et donc de moindres rentrées pour les régimes de protection sociale.

(...) Elle exige le maintien de la retraite par répartition, du Code des pensions Civiles et militaires et des régimes spéciaux et l'abrogation de la contre-réforme des retraites du 9 novembre 2010.

Accord sur les retraites complémentaires

L’Assemblée Générale a discuté de cet accord qui, s'il maintient la gestion paritaire des caisses et l'AGFF et contraint le patronat à une très légère augmentation de cotisation, induit cependant une baisse du pouvoir d'achat. Aussi la signature de l’accord par la Confédération CGT-FO paraît discutable à nombre d’adhérents. En tout état de cause, l'AG estime qu’en aucun cas le gouvernement ne doit considérer cette signature comme l’acceptation de la politique de rigueur ; et elle réaffirme son opposition à toute forme d’austérité.

Assurance-maladie, accès aux soins de santé, et perte d'autonomie

L’AG condamne toutes les mesures qui accentuent les inégalités dans l’accès aux soins, augmentent les «reste à charge» et sont profondément injustes envers les assurés les plus malades.

Cette politique entraîne un transfert des coûts sur les organismes de couverture santé complémentaires, qui répercutent cette charge sur le montant des cotisations. Cette politique remet en cause les principes fondateurs de la Sécurité Sociale auxquels nous sommes attachés.

(...) La perte d'autonomie étant directement liée à l'état de santé des personnes âgées, sa prise en charge financière sous tous ses aspects (hébergement et soin) doit incomber à la Sécurité Sociale, quels que soient l’âge et le niveau de ressources. C'est pourquoi l'assemblée générale exige l'abrogation de la taxe de 0,3% appliquée à compter d'avril sur les retraites et pensions soumises à la CSG. Elle combattra tout projet qui induirait une hausse de la CSG, un droit de reprise sur succession ou un financement partiel avec recours à un système d’assurance privée obligatoire.

Pouvoir d'achat

L’AG (..) revendique :
- Une revalorisation immédiate de 5% retraites et pensions,
- une réelle revalorisation des retraites et pensions, assurant en moyenne 75% du salaire d’activité avec un minimum égal au SMIC,
- l’augmentation des pensions de réversion et la suppression des conditions de ressources,
- sur le plan fiscal, le retour au droit à ½ part supplémentaire aux personnes veuves ou divorcées ayant eu au moins 1 enfant,
- l'indexation des pensions sur l'augmentation moyenne des sa-laires et non la prévision d’inflation.

(...) Les retraités FO se sont (...) mobilisés le 5 mars comme le 9 avril pour exiger le retrait du projet de loi de transposition de l’ANI, et, s’il est voté, son abrogation. L’AG considère que plus que jamais c’est la mobilisation interprofessionnelle (actifs, retraités, chômeurs) sur des revendications claires qui s’impose pour mettre fin à toutes les déréglementations et assurer la défense des acquis sociaux.

Elle appelle ses structures – associations et sections syndicales – en liaison avec les syndicats des actifs – à redoubler d’efforts pour syndiquer les retraités et renforcer l’UDR, et donc le syndicalisme indépendant de la CGT- Force Ouvrière."