InFOrmation syndicale

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18 juin 2013

TOUJOURS PAS D’ACCORD SUR L’ÉGALITÉ ET LA QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL (QVT)

Il sera difficile pour les partenaires sociaux d’harmoniser des positions très divergentes avant la conférence sociale des 20 et 21 juin.
«À l’issue de la réunion du 5 juin, nous avons évoqué la possibilité d’un échec, il y a trop de divergences», admet Anne Baltazar, Secrétaire confédérale FO chargée de la négociation sur l’égalité et la qualité de vie au travail. La réunion conclusive, dernière chance de parvenir à un accord, aura lieu le 14 juin. Le MEDEF se dit même prêt à organiser une ultime rencontre avant le 20 juin. Mais l’ensemble des syndicats restent sceptiques.


La négociation sur la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle a démarré en septembre. Le gouvernement souhaitait disposer d’un accord national interprofessionnel (ANI) pour la conférence sociale des 20 et 21 juin, où la question sera abordée, avant de légiférer. Mais rien ne dit que le texte sera paraphé.

Cette thématique, tentaculaire et transversale, ne débouche pas sur des actions concrètes, mais plutôt sur une méthode. Autre complexité, cette négociation englobe des sujets qui font déjà l’objet d’accords, comme le stress, l’égalité salariale ou la santé au travail. Il s’agit donc pour FO d’obtenir des avancées tout en préservant les acquis.

UN TEXTE FOURRE-TOUT TRUFFÉ DE CHAUSSE-TRAPPES

Et les incertitudes sur la succession de Laurence Parisot à la tête du MEDEF compliquent encore la donne. Compétition électorale interne oblige, le patronat s’est radicalisé ces dernières semaines. Son représentant devait présenter un nouveau texte le 5 juin, mais il n’a pas obtenu de mandat de la part du conseil exécutif pour de nouvelles concessions aux syndicats. Les partenaires sociaux se sont donc contentés de finir l’examen du texte abordé lors de la précédente séance.

«Nos revendications sur l’égalité professionnelle ne sont toujours pas entendues, dénonce Anne Baltazar. Et le MEDEF refuse toujours d’accorder des droits nouveaux aux salariés et de créer toute nouvelle obligation pour les employeurs. Pour nous il est important que ces thèmes, sans être obligatoires, soient ensuite déployés dans les branches et les entreprises.»

Ce texte fourre-tout est truffé de chausse-trappes. Deux points surtout inquiètent FO. Le MEDEF tente depuis le départ de fusionner toutes les négociations obligatoires en une seule et de tout remettre à plat. Il cherche également à favoriser l’expression directe des salariés et à les impliquer dans l’organisation du travail, un dispositif qui pourrait à terme remettre en cause les IRP et se retourner contre les salariés. «Mais si on ne parvient pas à un accord, on donne la main aux pouvoirs publics et c’est aussi une forme d’échec», ajoute Anne Baltazar.
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Article paru dans FO Hebdo 3079