Dès la présentation du projet, puis celle des plans de l’étage des blocs opératoires, Force Ouvrière relayait
les remarques pertinentes de ses syndiqués et plus largement des personnels de blocs opératoires : la
Direction n’en a pas tenu compte. Idem pour l’organisation du travail. Sans personnel supplémentaire, il
est impossible de faire tourner ce HALL DE GARE. Toutes les craintes des personnels se sont vérifiées.
Nous l’affirmons : les dysfonctionnements ne sont pas liés à l’appropriation des locaux.
Le personnel est épuisé. L’ensemble des personnels, tous grades confondus, est sur les rotules. Le nombre d’arrêts explose
(la direction ne communique pas les chiffres). Les professionnels craignent le drame plusieurs fois par jour. Aujourd’hui
seuls des incidents d’intensité variable ont eu lieu. D’ailleurs, la Direction ne semble pas tous les connaître !
Les patients et les personnels sont pris en otage du fait du refus de la direction de créer les postes sur ce secteur. Postes qui
auraient permis d’atteindre les objectifs qu’elle s’était fixée.
Pour info selon le benchmark fait par le CHU de Dijon : nous étions le 4ème CHU (sur 25) le plus mauvais en matière de taux
d’instrumentation (42 %.A Rennes : 84 %). Avec l’objectif visé par la Direction (taux d’instrumentation à 65 %), nous
aurions été le 8ème plus mauvais (toujours sur 25). Et aujourd’hui, c’est tout juste s’il y a une IDE par salle !
Par manque de brancardiers dans les blocs, la Direction a réussi le tour de force de faire exercer un métier supplémentaire
aux chirurgiens. Ceux qui veulent opérer en temps et en heure brancardent les patients. Plus de 12 ans d’études pour
pousser un lit, c’est ce qui s’appelle optimiser les moyens !
Chaque jour, la “fée Chance” pointe sa baguette magique sur la salle de réveil afin d’éviter les drames. Pour l’instant elle
est toujours fidèle au poste. Jusqu’à quand ?
Les services de chirurgie subissent les dégâts collatéraux : retour de patients non opérés (ou presque pas opérés), mélange
de dossiers patients, retour tardif entrainant des heures supplémentaires. ..
Lors du CHS-CT du 15 novembre, pour la première fois la Direction a reconnu que la présence systématique de
2 IDE par salle améliorerait le fonctionnement, de même que des AS supplémentaires à l’intérieur des blocs pour
faire le brancardage etc.... De même elle reconnait un réel souci sur la stérilisation. Est-ce le début d’une prise
de conscience ? Même si l’organisation du travail est de la responsabilité de l’employeur, elle doit
s’appuyer sur l’expertise des professionnels de terrain!
La Direction a beaucoup communiqué sur l’ouverture du PTMC. Curieusement elle le fait moins sur le
déménagement du CRBO.
Aujourd’hui FORCE OUVRIERE l’affirme solennellement :
Sans créations de postes immédiates sur ce secteur la chirurgie publique en Loire-Atlantique sera encore plus
sinistrée. Seuls les indigents (peut-être) et pour quelques temps les patients souffrant de pathologies non rentables
pourraient continuer (peut-être) à bénéficier d’une prise en charge à l’Hôpital Public.
LA DEFENSE DE LA CHIRURGIE PUBLIQUE, ET PLUS LARGEMENT DE L’HOPITAL PUBLIC, C’EST L’AFFAIRE DE TOUS
LES HOSPITALIERS, TOUTES PROFESSIONS CONFONDUES, ET PLUS LARGEMENT DE L’ENSEMBLE DE NOS
CONCITOYENS.
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Contact : Sylvie MOISAN