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Il faut dire que depuis qu'elle a été désignée à cette fonction, Madame la secrétaire générale y est allée crescendo dans l'affrontement avec les salariés du FONGECIF, n'hésitant à produire à la rentrée de septembre une "note sur la dénonciation d'usages" qui remettait de fait en cause tous les acquis négociés par FO depuis 30 ans.
D'où en riposte la grève d'avertissement à laquelle appela FO le 12 septembre, et qui fut suivie par plus de 90% des personnels.
Depuis, c'était peu ou prou le statu quo, ... dans l'attente des résultats des élections du 14 novembre 2013 pour le renouvellement de la délégation unique. ... D'aucuns espérant qu'une déstabilisation providentielle de Force Ouvrière ferait sauter l'obstacle à la mise en oeuvre des projets de Mme la secrétaire générale.
Ceux-là et celle-là cherchèrent donc à mettre sur orbite une liste "syndicale"-subsidiaire pour paralyser puis détruire FO (traditionnellement seule en lice aux élections professionnelles au FONGECIF) ; ... et faute d'y être parvenus, se replièrent alors sur une piètre issue de secours : exercer toutes sortes de pressions pour que les suffrages totalisés par Force Ouvrière ne franchissent pas la barre de la majorité absolue des "inscrits".
Gifle cinglante pour ceux qui, au sein du conseil d'administration du FONGECIF, avaient cru devoir et pouvoir soutenir à bout de bras Madame la secrétaire générale : dans l'urne le 14 novembre, 23 bulletins (pour 25 "inscrits"), un seul nul, et 22 suffrages pour FO. Soit 95,65% par rapport aux "votants" et 88% par rapport au total des "inscrits".
L'art d'enterrer une convention collective par une petite tricherie sur un PV électoral
Lors du déroulement même du vote, l'inénarrable secrétaire générale provoqua un incident révélateur de son jusqu'au-boutisme pour remettre en cause les avantages acquis des personnels, et donc de sa guerre déclarée à Force Ouvrière : elle demanda à la présidente du bureau de vote, notre camarade Marguerite Fabre, de ne pas remplir dans le PV le numéro de code IDCC (qui rattache à une branche, en l'occurrence la métallurgie, l'établissement où viennent de se dérouler les élections) ... au prétexte totalement mensonger que "le FONGECIF n'a pas de convention collective".
Notre camarade Marguerite Fabre refusa bien sûr de s'exécuter, et porta sur le PV électoral le code IDCC de la métallurgie ... se promettant bien d'aller vérifier quelques jours plus tard sur le panneau d’affichage de la direction le procès-verbal des élections.
C'est alors qu’elle découvrit que la secrétaire générale s'était permis de "corriger" le code IDCC de la métallurgie par la mention: "pour les relations individuelles du travail". Ce qui revient à dire qu'il n'y a aucune application collective au FONGECIF de la convention départementale de la métallurgie.
Par un courrier en date du 18 novembre dernier, le secrétaire de l'Union des Syndicats de la Métallurgie 44, Patrice Pambouc, a saisi la DIRECCTE (ex inspection du travail), avec copie au Président du FONGECIF, de la portée particulièrement grave de cette altération d'un PV électoral ... dans le but de torpiller les garanties apportées aux salariés par une convention collective. ... Affaire à suivre ...