InFOrmation syndicale

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16 décembre 2013

FO SE HISSE À 14% DANS LA BRANCHE "ÉNERGIE"

Au fil des élections professionnelles, la tendance se confirme, profonde et comme inexorable. En position de force, voire de quasi-monopole dans ses bastions historiques que constituaient la SNCF, EDF ou encore les (ex) PTT lors de ka scission de 1947-48 , la CGT subit de lourdes hémorragies à chaque scrutin, lesquelles, à force de se cumuler,  plombent la centrale de Montreuil vers le seuil symbolique des 50% de suffrages exprimés, voire carrément sous cette barre.

A l'inverse, depuis maintenant plus d'un demi-siècle, il a fallu bien de la persévérance et du courage, parfois même du courage physique aux générations de militants CGT-Force Ouvrière d'après-guerre et des décennies suivantes qui parvinrent, contre vents et marées, à implanter ou réimplanter le syndicalisme indépendant là où le droit de cité lui était proscrit. Mais, à force d'obstination, FO est parvenue à s'imposer tant sur le plan militant qu'électoral ; son renforcement entre 2010 et 2013 dans le secteur énergétique consacrant d'ailleurs l'action vigoureuse déployée par le nouveau secrétaire général de FO-Energie, Vincent Hernandez,  pour asseoir et multiplier les implantations Force Ouvrière.

L'un des effets recherchés par la "Position commune" MEDEF-CGT-CFDT d'avril 2008, transposée dans la loi scélérate Fillon/UMPS-PC d'août 2008, fixant le seuil fatidique de la "représentativité"  à 10% au niveau de l'entreprise et à 8% dans la branche, était justement d'obtenir par la guillotine de la loi ce que le rapport des forces militant n'avait pas permis de réaliser : la mise à mort de la CGT-FO, coupable d'indépendance syndicale en ces temps d'euro-gouvernance.

Cinq plus tard, il s'avère que les apprentis-sorciers fossoyeurs ont raté leur cible ; et de ce point de vue les résultats des élections qui se sont déroulées dans l'ensemble des entreprises de la branche "énergie" constituent un indéniable point d'appui pour nos camarades cheminots qui préparent leurs élections de mars prochain.

La totalisation des résultats dans les 153 entreprises de la branche (140 000 salariés) n'est peut-être pas totalement remontée. Mais il est d'ores et déjà acquis que FO sortira renforcée du scrutin:
13,31% (+0,85) à EDF (70 000 agents) - à GDF-Suez 25% (+2%) - à GRDF 14,5% (+1,5%) - à ERDF 14%  (+1,4%), pour ne citer que les "poids lourds" de la branche.

A l'opposé, la fédération CGT de l'énergie a pris acte dans un communiqué de son "recul global" dans la branche : 37,5% des voix à EDF (-4,5%) - 14,7% (-5,5%) à GDF-Suez - 50,7% (-6,5%) à ERDF-GRDF.

A signaler également, qu'en recul de près d'un point (20,6% des voix contre 21,5 en 2010) à EDF, la CFDT est désormais supplantée par la CFE-CGC (23,26%), dont le gain de 5 points s'explique par le fort recrutement de "cols blancs" depuis le scrutin de 2010.

A la centrale de Cordemais, la propulsion par la direction de la CFE-CGC dans le 2ème collège s'est heurtée à la bonne résistance  de FO (23,6% des voix sur les 3 collèges) et de la CGT (53%). Mais pour la CFDT, c'est la bérézina : une chute de 15% à 6,5%.