Plusieurs milliers de salariés de la Sécurité Sociale ont, le 9 avril, fait grève et manifesté à l'appel des Confédérations FO et CGT contre le pacte de responsabilité, contre la loi Macron, pour des augmentations de salaire, contre les suppressions d'emplois et pour des embauches en CDI.
Cette mobilisation est une première réponse au pacte de responsabilité, qui prévoit 1,2 milliards "d'économies" sur les coûts de gestion de la Sécurité sociale, et cela au moment où le projet de loi Touraine transfère aux ARS une partie des missions de la CNAMTS, remettant en cause le caractère national et universel de la Sécurité sociale avec tous les risques pour notre Convention Collective Nationale.
Conséquence de cette attaque contre la Sécurité Sociale et de cette politique de régression sociale : ce n'est pas seulement d'une stagnation de notre pouvoir d'achat qu'il s'agit, mais bien d'une baisse, compte tenu des augmentations de cotisations sociales et de l'intégration dans les revenus imposables de la cotisation employeur pour la complémentaire santé.
En fin d'année 2014, dans une lettre de cadrage salarial, la Ministre des Affaires Sociales fixait un taux d'évolution à un niveau historiquement bas, ne permettant aucune augmentation générale et collective de nos salaires.
Le 16 février, considérant que la question des salaires était close, elle affirmait à nos organisations syndicales lors d'une rencontre, regretter que le blocage de la valeur du point ne porte que sur deux années. Pour elle quatre ans de blocage, "c'est mieux" !
La politique d'austérité menée dans nos organismes interdit toute négociation salariale. Cette situation est intolérable !
Nos deux fédérations FO et GGT appellent l'ensemble des salariés, employés et cadres de la sécurité sociale à être en grève le 26 mai.