Communiqué du SNFOLC 44 du 10 novembre 2015
Nous le disons et réaffirmons : la réforme du collège, comme toutes celles engagées dans le cadre de la prétendue « refondation », ne peut se comprendre que dans le cadre de l’austérité du pacte de responsabilité.
Ce qui coûte cher, et donc ce qu’il faut sacrifier, ce sont notamment les enseignements disciplinaires qui utilisent beaucoup trop de moyens humains et donc de masse salariale.
C’est cela la réforme du collège :
- des suppressions massives d’heures d’enseignement disciplinaire pour les élèves. Sur les 4 ans de collège, un élève perd 6 mois de maths et de sciences, un trimestre de français et d’histoire géographie etc. Soit en tout : 400 heures ! l’équivalent d’une demi-année scolaire !
- la suppression des classes bilangues
- la disparition progressive du latin et du grec
- la suppression des sections européennes, etc.
En supprimant les enseignements disciplinaires, il devient légitime de supprimer les enseignants qui les dispensent !
Ils viennent enfin de l’avouer ! Ainsi dans une circulaire datant du 5 novembre, le recteur de Nantes s’adresse aux chefs d’établissement du privé en ces termes :
La maladresse (probable !) de ce courrier n’excuse pas la réalité des choses : cette réforme du collège est un vaste plan de reconversion, licenciement ou réorientation en même temps qu’un appauvrissement incroyable des savoirs pour les élèves !
Voilà pourquoi la résistance grandit chaque jour un peu plus chez les enseignants, parents d’élève, associations disciplinaires et plus généralement dans l’ensemble de la population.
Résistance qui s’exprime aujourd’hui par le refus des enseignants de se laisser « rééduquer » aux « bienfaits de la réforme » dans des formations/formatage qui deviennent obligatoires devant le peu d’empressement de volontaires !
Mais en définitive quel cynisme ! Contraindre les collègues à se former afin qu’ils comprennent mieux pourquoi ils vont se reconvertir ou perdre leur contrat ou leurs heures d’enseignement. Voilà ce qu’ils appellent le dialogue social !
Plus que jamais le SNFOLC de Nantes appelle, avec l’intersyndicale nationale, tous les collègues à s’opposer localement aux formations qui ne sont que des formatages à la réforme et à décider collectivement de la forme de cette opposition (refus d’y participer, grève, participation collective à la formation en y exprimant notre refus de la réforme…).