Présidé par Johann Laurency, secrétaire fédéral de la branche des services publics, avec la participation de Luc Delrue de la Branche Santé et Michel Le Roc’h, secrétaire de l’UD 44, le Congrès a été le moment de nombreuses interventions . Outre les secrétaires régionaux et le maire de Châteaubriant, 24 camarades mandatés par leur syndicat ont décrit leur quotidien, les revendications mises en avant et les perspectives de bagarres à venir.
Plusieurs camarades sont intervenus, en particulier sur la situation dans les EHPAD, confrontés à la double tutelle des Conseils départementaux et ARS qui serrent les budgets entraînant toujours plus de remises en cause du statut, de dégradations des conditions de travail et à terme, de menaces sur la prise en charge même des résidents.
Nos camarades des deux CHU de la Région sont bien évidemment intervenus pour faire état de la situation dans ces deux gros établissements et des revendications en cours (à ce jour les personnels des urgences du CHU de Nantes sont toujours en grève).
En Psychiatrie, nos camarades ne sont malheureusement pas en reste quant aux difficultés rencontrées, avec notamment des effectifs insuffisants, pas toujours ou mal formés, et des fermetures de lits et de services en cours ou prévues.
Nos camarades de la Santé Privée sont confrontés au blocage des salaires et des négociations sur les classifications. Là aussi, les employeurs cherchent par tous les moyens à dégager des économies. Quant à nos camarades de la Fonction Publique Territoriale, ils sont soumis au blocage des salaires comme tous les fonctionnaires, aux effets du protocole Lebranchu qui supprime les bonifications d’ancienneté contre un plat de lentilles CFDT/FSU, et à la fusion de leurs collectivités.
L’exemple du Maine-et-Loire, particulièrement en pointe de ce point de vue, est illustratif des conséquences de la réforme territoriale.
Loin d’être un constat déprimant de la situation, les interventions de ces deux jours ont au contraire démontré la volonté de nos structures, des salariés et fonctionnaires de nos syndicats, de ne pas se résigner et de mener la bagarre : en rappelant d’abord tout ce qui est gagné ou préservé au jour le jour, en se félicitant des revendications et initiatives développées par nos structures ( que ce soit localement par nos syndicats, par nos UD , par notre FD ou notre Confédération ), en rappelant nos résultats électoraux, en insistant sur l’évolution de la syndicalisation et en appelant tous nos syndicats à participer à la mobilisation contre la réforme annoncée du code du travail.
La loi El Khomri, si elle devait s’appliquer, mettrait à bas la possibilité pour les salariés de se défendre, renverrait les salariés seuls face au patronat et sans aucun doute finirait par liquider aussi nos statuts.
C’est pourquoi le Congrès, dans les interventions et la résolution, a appelé tous ses adhérents et syndicats à préparer le rapport de force et la grève du 31 mars, en s’appuyant sur le 9 mars.
Mise en œuvre de cette volonté de préparer et organiser le rapport de force, le congrès s’est déplacé le mercredi midi au Lycée de Châteaubriant pour apporter son soutien aux enseignants et élèves mobilisés contre la suppression d’un poste d’enseignant.
Près de 200 personnes auront participé à ces 2 jours de travaux. Sur 101 syndicats constitués en 2014 dans la région, 79 étaient présents ou représentés pour un total de 254 voix sur 277 présents. Les rapports moral et d’activité comme le rapport de trésorerie ont été votés à l’unanimité, de même que la résolution.
Le nouveau Conseil régional, réélu pour 3 ans l’a été avec 243 voix (2 abstentions). Il aura la lourde tâche de coordonner et d’impulser la préparation du rapport de force. Première étape le 31 mars : généraliser la grève !
Jean-Jacques Péaud, délégué fédéral (hospitaliers)