InFOrmation syndicale

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27 octobre 2016

Enseignement du premier degré : Mobilisation gagnante des enseignants

Il aura fallu deux années de combat syndical pour faire reculer l’Inspecteur d’Académie de Loire-Atlantique.
Pressé par le Ministère de réduire les dépenses publiques, celui-ci s’était mis en tête de bouleverser les règles d’affectation des instituteurs et profs des écoles.

Chaque année, les enseignants qui n’ont pas de classe « à eux » tentent d’obtenir un poste fixe. Auparavant, ceux qui n’avaient rien obtenu participaient à un second mouvement leur attribuant une classe à l’année ou des compléments de service pour l’année à venir. Fin juin, début juillet, chacun-e savait dans quelle école et dans quelle classe il/elle exercerait l’année suivante.

Selon l’Inspecteur d’Académie, cela mobilisait trop de personnels administratifs. (En 2013, plus de 40 postes ont été supprimés à la DSDSEN 44, suite à la RGPP et aux différentes mutualisations de services).
En octobre 2014, l’IA décida donc de ne garder qu’une seule phase de mouvement, le but recherché étant de lui permettre d’affecter le plus possible d’enseignant-es  dès le début juin, même sur des postes qu’ils/elles ne souhaitaient pas obtenir.

Le résultat fut catastrophique : deux jours avant la rentrée 2015, il restait encore 400 enseignants sans classe, autant de classes sans enseignant/e, un chaos monstre dans les écoles.

L’échec était cuisant mais n’empêchait nullement l’IA de persister. La faute, disait-il, en incombait à ses prédécesseurs, à des outils obsolètes, etc., et il se faisait fort de réparer tout cela dans le courant de l’année 2015/2016... La rentrée 2016 fut tout aussi désastreuse, sinon plus !
Pendant ce temps, et dès octobre 2014, le Snudi FO avait alerté les personnels et convoqué l’intersyndicale. Il a fallu plusieurs mois avant que FSU, UNSA et CFDT acceptent d’examiner la question. Les atermoiements, avant d’aboutir à une position et des revendications communes, empêchèrent de mobiliser les collègues pour le mouvement 2015. Le fiasco de celui-ci scella la position de l’intersyndicale: il fallait obtenir le retour à l’ancien système.

Dès lors la position intersyndicale n’a plus bougé et, de pétition en premiers rassemblements, la grogne prit de l’ampleur. Parallèlement, dans les services administratifs, les (quelques) agents gestionnaires du mouvement étaient débordés, ne comptant plus les heures supplémentaires.

Le 11 octobre 2016, l’intersyndicale avait appelé les collègues à la grève et au rassemblement devant l’IA pour obtenir gain de cause. Sur les 1 500 grévistes, 500 étaient présents sous les fenêtres de l’IA qui recevait la délégation intersyndicale.

Face à la mobilisation, l’IA a été contrainte de céder. Victoire donc. Mais la balle est désormais dans le camp de l’administration. Avec la FNEC 44 et le Spaseen (syndicats des administratifs), le Snudi a déjà pris contact avec les agents concernés pour obtenir les créations de postes nécessaires au bon déroulement du mouvement 2017.

L’unité sur des revendications claires facilite la mobilisation des personnels et permet de gagner.